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Les billets sponsorisés, ces Google Bombs ordinaires

Publié le 28 septembre 2010 par Lilzeon

Citoyens !

Un chiffre, lancé au milieu des conversations du jour, sur ce blog :

“82% des internautes déclarent se méfier d’un article écrit par un blogueur rémunéré par une marque ou recevant gratuitement des produits,  selon une étude Harris Interactive.”

Sans blague. Comme si offrir en pâture un article payé par une marque et surtout par son intermédiaire pouvait avoir une quelconque influence sur le lecteur. Lecteur qui se retrouve à vrai dire dépourvu de sens pour 3 raisons :

  • s’il arrive d’un moteur de recherche, alors sa quête de pertinence se retrouve piégée par un vrai faux témoignage. Un peu comme si les archives d’un journal en ligne vous conduisaient non pas vers l’info mais vers la pub
  • s’il est lecteur fidèle : ou bien il a accepté de fermer les yeux (et dans ce cas il perd son temps), ou bien il trouve ça révoltant. Le blogueur dans ses commentaires n’en peut plus de s’excuser envers sa communauté. N’oublie pas petit padawan que dans ce mode où quelques centaines d’individus peuvent parvenir à te lire, c’est d’abord leur temps que tu vends aux annonceurs. Pas le tien.
  • s’il ne parvient pas à comprendre la subtilité : alors il se retrouve piégé. N’empêche qu’on arrive à manipuler une population une fois. Pas deux.

Je rejoins l’opinion de 2goldfish :

“C’est comme une arnaque pyramidale inversée, où chaque élément à la base de la pyramide soutire un peu d’argent aux hurluberlu du sommet. C’est presque démocratique.”

Les billets sponsorisés, ces Google Bombs ordinairesOr donc, cette pyramide inversée ressemble à s’y méprendre à une forme de cartel. Et pour reprendre la terminologie guerrière, le billet sponsorisé n’est ni plus, ni moins, qu’une Google Bomb : vous fédérez pour un temps quelques dizaines d’espaces sociaux autour d’un drive to. En l’occurrence le site du payeur. Et puis la magie du référencement fait que votre client semble content. Généralement la vengeance de Google tarde un peu : le temps de faire un rapport et de justifier par de brillants KPIs l’action que vous pouvez dénommer virale, buzz ou autre.

Je connais quelques agences (si on peut appeler ça des agences) qui n’hésitent pas à vanter leur “méthodologie” contre les vieilles agences d’influence ou de RP. Même que leurs présentations sont truffées de résultats comparatifs éloquents : crème de jour X avec notre solution de carte = 50 articles. Tu parles d’un résultat. Réintroduire le GRP comme nouvel EPO de l’influence.

Reste que le marché apprend vite. Reste que les méthodes belliqueuses sont du ressort du droit de la guerre, pas des règles du jeu économiques.

La rébellion est en marche. Petit conseil pour l’annonceur fébrile : prendre son temps. Aller voir les vieilles, elles ont souvent un train ou deux d’avance.

Damn it!


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