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La figure du monstre au cinéma

Publié le 02 octobre 2010 par Acdehaenne

A l'issu de la séance durant laquelle on nous a projeté La fiancée de Frankenstein,Broc en stock ! Cyril Jouhanneau, formateur en cinéma, nous a éclairé sur ce qui fait la spécificité des films de monstre, et ce dès les tout débuts du cinéma.

Selon Cyril Jouhanneau, il existe une analogie entre le cinéma et le monstre. En effet, le cinéma est comme la créature du Professeur Frankenstein. Issu d'éléments inertes, indépendants les uns des autres (images, sons, musiques, scénario, dialogues...), le cinéma est un subtil assemblage qui permet aux images de prendre vie, de s'incarner, de s'animer devant nos yeux ébahis.

L'une des plus formidables innovations technologiques de la toute fin du XIXème siècle était, au tout début, ignorée par l'élite et cantonnée aux baraques foraines, là où l'on exposait déjà les "monstres" humains. Le cinéma était alors un monstre comme les autres.

Broc en stock !
Puis très vite vinrent des artistes comme Georges Méliès qui s'emparèrent de cet outil formidable pour laisser libre court à leur imagination. A sa suite, ce furent d'abord les européens qui montrèrent des monstres au cinéma. Murnau bien sûr, avec son célèbre Nosferatu (1922), mais aussi Wegener et son Golem (1920), et bien d'autres...

Quand les américains décidèrent de s'emparer de la figure du monstre pour l'inscrire sur le grand écran, nous sommes au tout début des années 30. Trois figures vont durablement marquer l'imaginaire des spectateurs. Le vampire dans Dracula (1931) de Tod Browning, la créature créée à partir de cadavres dans Frankenstein (1931) puis La fiancée de Frankenstein (1935) de James Whale, et le

Broc en stock !
singe géant dans King Kong (1933) de Merian C. Cooper et Ernest B. Shoedsack. Tod Browning revint en 1932 avec un film extraordinaire, Freaks, qui rendait hommage aux "monstres" humains, mais aussi au cinéma des origines, celui des baraques foraines (mais on aura l'occasion d'y revenir...)

Dans les années 50 arrivèrent sur les écrans des monstres japonais tels que Godzilla (à partir de 1954) ou bien encore Gamera (1965). Ces deux monstres connurent une grande carrière (surtout au Japon il faut bien le dire). Ils sont tous les deux issus de catastrophes nucléaires, ce qui représente le principal traumatisme des japonais depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Voilà, encore une fois, avec cet article je ne visais pas l'exhaustivité. Simplement, je voulais vous faire partager juste un peu la formidable soirée que j'avais passée jeudi dernier. 

A.C. de Haenne


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