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Chronique d'un périple parisien

Publié le 02 octobre 2010 par Mikatxu @crystalfrontier
Le weekend dernier, je suis donc allé à Paris pour l'assemblée générale de POPnews, et l'occasion était trop belle pour ne pas coupler cette venue à des concerts. Donc, il y a eu épluchage du calendrier, déception (Mumford & Sons complet), hésitation (Musée Mécanique ?), puis mon choix s'est porté finalement naturellement sur Karen Elson, dont le concert du 02/10 avait été avancé donc au 24/09, dans la salle de la Boule Noire.
Chronique d'un périple parisienJ'ai donc découvert cette sympathique salle, qui m'a rappelé feue la salle du Sonart à Bordeaux, peut-être en plus large et profonde... Après un duo sympathique mais peu marquant en première partie, l'attente a commencé. En effet, pris dans les embouteillages, Karen Elson et son groupe ne sont parvenus dans la salle que sur le coup de... 23h20 ! Mais pour patienter, la belle a fait transmettre à son tour manager (?) qu'elle payait un coup à tous ceux qui restaient, ce qui a eu comme mérite de clouer les gens à la salle. Et outre cette interlude alcoolisé, la patience a été grandement récompensée, parce que, malgré l'absence d'amplis (pas le temps de les installer), ni de la batterie (pas le temps de la monter), le concert s'est révélé remarquable. Très en voix, charismatique et souriante, l'ex-mannequin n'a laissé planer aucun doute sur la pertinence de sa reconversion. Rendues plus brutes, mais aussi plus chaleureuses, ses compositions ont été soignées par son groupe (violon, accordéon, guitare acoustique, tambourin, basse) et leur parfum de folk et americana délicieusement surannés ont fait des merveilles. Mention spéciale à "The Ghost Who Walks", "The Truth is in the Dirt", "Cruel Summer" et "Pretty Babies", mais ce fut bien la prestation dans son ensemble qui fut magnifique et captivante.
Le MySpace de Karen Elson - Le site officiel - La vidéo de "Pretty Babies"
Karen Elson - Pretty Babies from Karen Elson on Vimeo.
Photos de Robert Gil
Le lendemain s'annonçait épique. Non pas par le fait de me rendre à Sannois avec mon ami Vincent (la digestion du kebab ingéré là-bas le fut, en revanche), mais plutôt parce que le plateau que présentait l'EMB (Espace Michel Berger) était énorme : Chapelier Fou et Aufgang !
Chronique d'un périple parisien
L'homme au chapeau à dégainé le premier : brillant ! Lyrique mais énergique, toujours prompte à triturer ses rythmiques et ses mélodies, ce fut une vraie et belle démonstration de virtuosité utilisée à bon escient. Les versions sensationnelles de "Luggage", "Secret Handshake" ou "Capitaine Fracasse" ne dépareillaient vraiment pas au contact de la puissance de "Scandale" ou le chaloupé cool et mélancolique de "Darling, Darling, Darling". Et comme le bonhomme (qui m'a reconnu et payé une bière, merci à lui) a glissé deux nouveaux titres qui augurent du meilleur pour la suite, on se dit que sous ce petit chapeau, il y a des idées qui fourmillent par dizaines, et que c'est très chouette du coup...
Chronique de "Darling, Darling, Darling EP" / "Scandale EP" / "613" / Interview / Le MySpace
"J'ai vu les répètes, c'est un truc de dingo" : ce sont les mots de Chapelier Fou en sortant de scène pour laisser place à Aufgang. Il disait vrai le bougre ! Le trio batterie - pianos + rythmes électro a carburé à plein. Emmenés par la locomotive Aymeric à la batterie, Francesco et Rami n'ont pas lâché une seule seconde le train lancé à pleine vitesse. Les lignes de piano rebondissaient en tous sens, c'était racé et félin, tout en gardant une forme imprévisible, une forme de violence qui surgit parfois. Mais que de moments de grâce ! Les écrans vidéo présentaient le résultat de la résidence du groupe pendant la semaine, et malgré le bon goût de ces illustrations, des titres comme "Dulceria", "Channel 7", "Barock" ou "Sonar" sont tellement puissants qu'il n'était pas rare de se laisser emporter par la force des mélodies et cette virtuosité inépuisable et toujours sous contrôle. Je n'ai qu'une hâte : les revoir... et si possible, avec un public un peu moins bourrin, ce qui restera une infime trace de regret dans une soirée 5 étoiles !
La chronique de l'album / de "Air on Fire" / L'interview / Le MySpace / Le compte-rendu sur Zdar

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