Paris Fashion week 2010 - Show Reports

Première semaine de Fashion Week parisienne, première Fashion Week! C'est dans une ambiance euphorique mais concentrée que je me suis lancée dans cette semaine du prêt-à-porter. La liste des défilés bien calée sur le tableau de bord de ma Toyota, je roule vers l'inconnu. Sans appréhension, je me glisse dans les backstages ou au premier rang des shows. Je veux voir, je veux savoir, je veux être là. Comment expliquer? C'est une histoire que je vis pour la première fois. C'est ce moment privilégié que l'on aura beau me raconter, y être, le photographier, est quelque chose hors du commun, hors du temps, un moment en suspend. Je ne savais plus s'il fallait être spectatrice, filmer, observer ou photographier. Je crois que j'ai tout fait!! J'ai été en retrait, j'ai observer les photographes, aussi!! Je ne fais pas le même travail qu'eux. Je ne suis pas paparrazzi, je sais me tenir en société, je n'écrase pas les autres pour avoir mon image. Je suis une femme. C'est un détail non négligeable car que ce soit en backstage et sur les front row, les femmes photographes sont rarissimes. Pourquoi? Sommes-nous moins talentueuses. Que faut-il être pour être photographe dans le milieu de la mode? Pugnaces, agressives, hautaines? Le manque de respect, les hurlements, les coups bas sont légions. Ils sont en meute, suréquipés, survoltés, ils travaillent… différemment, voilà tout. Ils font limite peur, armés jusqu'aux dents, bardés de pass en tout genre, d'autorisations orange-fluo, de mallettes à roulettes en fer avec cadenas ou code secret, d'objectifs aussi lourds qu'eux… Je ne suis pas comme eux, et ne désire pas l'être d'ailleurs! Je les observe un peu abasourdie. Il faut savoir, tout de même, que leur quotidien, l'envers du décors, c'est que les photographes sont parqués, délimités derrière des cordons de vigils, agglutinés les uns sur les autres avec une marge de manœuvres des plus restreintes… Passons…

En pleine action, et toujours derrière!!! Défilé Impasse de la Défense -sept 2010 ©Jean Louis Coulombel pour http://www.luxsure.fr/

Pour la première fois, photographier des femmes, des mannequins. Cela change quelque peu des mannequins hommes… elles sont plus grandes, plus maquillées, plus indisponibles… Les parures sont exceptionnelles. Maquilleurs, coiffeurs, habilleurs, manucures, petites mains, en backstages on assiste à un ballet très bien orchestré. Les mannequins posent déjà, elles se prêtent au jeu des photographes et des journalistes.Puis il y a cette partie aussi très intéressante, le street style. On arrive à un défilé dans ses plus beaux atours, on fait mine d'être en retard, d'être au téléphone, d'être débordé. Le jeu consiste à se faire photographier par tout un tas de blogueurs… Et ça, c'est pas gagné! Très organisés, eux aussi, appareil photo calé de la main droite et carnet de notes de la main gauche, ils courent d'un individu à un autre, histoire d'immortaliser ce look qui tue avec prise de note du prénom, du style, de l'endroit où l'on peut trouver cette pièce totalement géniale. C'est lors du défilé de Dior au Jardin des Tuileries que j'ai pris toute l'ampleur du phénomène. Amusée puis très vite soulée, je préfère m'écarter et partir au devant de tout ce beau monde, je me poste donc à l'arrivée des Mercèdes, Limousine et autres choses à chauffeurs garées sur plus de six files. Et là le choc, je tombe nez à nez avec Kate Moss. Kate Moss qui fenêtre ouverte se parre du nouveau rouge à lèvre Dior. Kate Moss qui sort de sa voiture. Kate Moss qui me frôle… Kate Moss quoi!!! Une dernière image d'elle entourée par la meute de photographes… je suis fière de moi, oui, j'ai bien bossé en cette première semaine de Fashion Week!
Je vous invite à feuilleter ce portfolio encore tout chaud!!! À suivre…
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