Résurrection

Reprendre forme humaine. S’ancrer dans le réel. Cesser de jouer le cerf volant, de se laisser flotter au gré du vent, portée par le courant. Enfin. 9 mois pour en arriver là. Une gestation finalement. A l’envers. Au terme de laquelleelle aurait accouché d’elle-même.  

33 ans. L’âge idéal pour une résurrection. Parfait pour renaitre de ses cendres.

Mais pour ça, il a fallu mourir un peu. Partir, quoi. Voire se consumer franchement. Fuir.

Pour dans cette fuite, finir par se retrouver. Réaliser qu'elle s’est absentée d'elle même depuis trop longtemps. Se sentir vivante à nouveau. Grâce à ceux qui ont su participer à sa reconstruction. Parfois malgré eux.

Ceux qui l’ont vu muer sans s’alarmer. Ceux qui ont su taire leur inquiétude face à sa métamorphose. Qui ont su ne pas s’affoler quand il leur semblait que la moindre brise pouvait suffire à éteindre sa petite flamme. Ceux qui ont su garder la foi. Pour elle. Ceux qui ont su comprendre qu’elle devait s’alléger de tout ce qui lui pesait au sens propre comme au figuré. Ceux là même qui se sont réjouis de la voir reprendre forme(s) humaine(s) et qui ont salué son retour parmi les vivants avec une chaleur réconfortante.

Je peux bien le dire maintenant : Vous avez failli me manquer, les gens.