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[R.I.P.] Stephen J. Cannell ( 1941-2010 )

Par Charlyh

Ce sera à coups de masse sur des gueules déjà bien endeuillées par cette série noire de fin d’été ( Alain Corneau justement, Bernard Giraudeau, Claude Chabrol, Arthur Penn ou Tony Curtis plus récemment et sur lequel je reviendrai aussi, etc, etc ) que les sérievores nostalgiques des eighties se seront réveillés ce vendredi 1er octobre dernier : le père de l’un de nos pans  télévisuel nous avait quitté aussi, Stephen J. Cannell est mort le 30 septembre !!

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STEPHEN J. CANNELL

( 5 février 1941, Los Angeles, Californie, USA -

30 septembre 2010, Pasadena, Californie, USA )

Si jamais ce nom ne vous disait strictement rien, vous serez alors tombé par hasard ou par je ne sais quel truchement de lien via je ne sais quel site et mot-clé de recherche sur ce blog, car s’il est un nom de scénariste et producteur télé qui est revenu assez souvent dans mes articles consacrés à la petite lucarne celui de Stephen J. Cannell n’est pas le dernier venu ( avec Donald P. Bellisario ).
Et si même en ayant lu certains de ces billets en question, ce nom ne vous revenait toujours pas, c’est qu’alors vous aurez oublié ou jamais su qui était ce barbu qui tapait sur sa machine à écrire avant d’en arracher son feuillet et de le laisser virevolter pour ponctuer les génériques de fin de séries auxquels il reste désormais éternellement associé. Ca y est, ça vous revient ?

Stephen J. Cannell : cet écrivain barbu, donc, qui pianotait sur sa machine à écrire avant d’en arracher son feuillet, qui devenait le C majuscule du Stephen J. Cannell Productions à la fin des génériques des séries qu’il produisait – « L’Agence Tous Risques » ( dont il aura aussi produit la récente adaptation cinématographique ), « 21 Jump Street » ( dont la rumeur d'adaptation ciné de 2012 associait son nom ) et son spin-off « Booker » , « Un Flic Dans la Mafia » mais aussi et surtout « Rick Hunter » ( cette série policière qui fit que le doubleur de Fred Dryer Yves Rénier, fit déteindre la personnalité du vigilante américain sur son interprétation toute franchouillarde de flic du Commissaire Moulin ) et ce « Rebelle » qui sacralisa Lorenzo Lamas dans le rôle de ce poor lonesome cowboy moderne de justicier… à qui il sera même arrivé d’affronter Cannell himself dans le rôle du salaud de Lieutenant Dixon qui l’a piégé !

Né en 1941, le 5 février à L.A., Stephen Joseph Cannell de son nom complet aura surtout inscrit celui-ci au panthéon des créatifs et scénaristes de génie d’une télévision clinquante et purement divertissante des eighties aujourd’hui disparue.
En concurrence ou plutôt dans ce qui pourrait sembler avoir été une saine émulation créatrice avec des nababs comme Aaron Spelling ( « La Croisière s’amuse », « Beverly Hills », etc ) ou Donald P. Bellisario ( « Magnum » où Cannell apparaitra en tant que Détective dans un épisode de 1986, « Code Quantum »  et plus récemment « NCIS » et « NCIS : Los Angeles » ), ce scénariste et producteur Californien aura animé les écrans de vos petites lucarnes entre 1980 et 1990 de ses productions - autres que celles mentionnées plus haut – comme « Timide et Sans Complexe » marquant les débuts de Jeff Goldblum, « Le Juge et le Pilote », « Riptide » et son hélicoptère souriant qui ne saura égaler le squale aérien « Supercopter », « Les Dessous de Palm Beach » et son érotisme tiède de troisième programme nocturne d’un samedi soir ou d’un dimanche après-midi sur TF1, mais surtout la trop subversive ou avant-gardiste « Profit » avec Adrian Pasdar et « Two » en 1996 ( sur lesquelles j’avais déjà prévu de revenir prochainement pour avoir aimé ces deux séries méconnues aussi ).
Ayant débuté, en 1970, comme scénariste sur la série « l’Homme de Fer », sa plume ou plutôt sa célèbre machine à écrire rédigera les aventures des protagonistes de « Columbo » ( 1972 ), « Les Têtes Brûlées » ( entre 1976 et 1978 ) et « Deux Cents Dollars plus les Frais » de 1974 à 1980 ( tout en se lançant aussi dans la réalisation de quelques épisodes ) avant de venir créer et animer les destinées fictives et télévisuelles mentionnées plus avant.
Les plus attentifs pourront l’avoir revu et reconnu ces derniers temps – et cet été par exemple sur France 2 – dans la série « Castle », où il jouait son propre rôle !!

Seize romans ayant également jalonnés sa carrière réussie d’écrivain prolifique, c’est avec tristesse que sa petite amie du lycée, Marcia Cannell, qu’il avait épousée il y a quarante-six ans, et leurs trois enfants, Tawnia, Chelsea et Cody, et petits enfants auront annoncé son décès des suites des complications d’un mélanome dues à un cancer, ce 30 septembre 2010 dans leur maison familiale de Pasadena ( Californie ).
La même famille de ce mari dévoué et père et grand-père aimant ayant prié leurs amis – et tous ceux et celles qui voudraient leur témoigner quelque sentiment – de ne pas leur envoyer de traditionnelles fleurs mais de faire plutôt don soit à l'American Cancer Society ( variante outre-Atlantique de notre ARC à nous ) ou à l'International Dyslexia Association, dont il devint le porte-parole après avoir lutté contre sa dyslexie – car, oui, ce producteur de télévision légendaire aura révélé être dyslexique et ça ne l’a pourtant pas empêché de réussir non sans faire rêver des centaines de milliers d’adolescent(e)s, dont certains qui aujourd’hui rêvent de raconter de brillantes histoires comme lui ( dans des séries concurrentes ou héritières ou autrement ).

Merci à vous, M. Cannell, d’avoir nourri ma culture télévisuelle, mes rêves télévisuels et mes envies scénaristiques.
Si avec votre disparition une partie de mes après-midis adolescentes sont en deuil, sachez que mon clavier espère être digne de cette machine à écrire qui désormais en plus d’être silencieuse est orpheline.
RIP Stephen J. Cannell




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