À un arbre
Avec un peu de feuillage et de tronc
Tu dis si bien ce que je ne sais dire
Qu’à tout jamais je cesserais d’écrire
S’il me restait tant soit peu de raison.
Et tout ce que je voudrais ne pas taire
Pour ce qu’il a de perdu et d’obscur
Me semble peu digne que je l’éclaire
Lorsque je mets une racine à nu
Dans son mutisme et ses larmes de terre.
Jules Supervielle, Arbres,
dans Œuvres poétiques complètes,
Pléiade, 1996, p. 456.
contribution de Tristan Hordé
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