Dernière lecture de l'été! En fait de lecture, c'était plutôt une relecture. S'il y a bien quelque chose que j'adooore, c'est me replonger dans un roman lorsque je sais d'avance qu'il va m'apporter quelques heures de délectation. Certes, ça ne marche pas à tous les coups ; je le déconseille notamment pour les thriller dont le seul intérêt est de connaître le fin mot de l'histoire. En revanche, ça marche du tonnerre de Dieu si vous avez aimé un livre autant pour le déroulement de l'histoire que pour le délice du style et des répliques. Ceux qui connaissent Scott Lynch comprendront vite que c'est évidemment le cas avec ses romans.
Parmi ce rituel relecture, j'aime particulièrement me faire un gros plaisir en gardant sous le coude mes romans chéris pour les moments pas forcément les plus faciles. Ceux qui me lisent régulièrement auront compris que mon été n'a pas été des plus reposants. C'est pourquoi, et vu que c'était assez prévisible, j'avais résisté depuis le printemps, et m'étais gardé ce roman ci exprès pour la fin août. Croyez-moi un petit moment de répit pendant la tempête, c'est plutôt cool!
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Locke Lamora, l'ancienne Ronce de Camorr, et son comparse Jean Tannen ont fui leur cité natale. Ils ont embarqué à bord d'un navire et gagné la cité-État de Tal Verrar, où ils prévoient bientôt de réaliser leur forfait le plus spectaculaire : s'attaquer à L'Aiguille du péché, une maison de jeu réservée à l'élite et voler son incommensurable trésor. Il n'existe qu'une façon de s'approprier l'argent de cet établissement: le gagner aux divers jeux qu'il propose à ses clients. Un domaine que Locke et Jean croient connaître sur le bout des doigts. Mais, une fois encore, les deux compères se retrouvent embringués dans des aventures imprévues... et devront se frotter à la flotte pirate de la redoutable capitaine Zamira Drakasha. Une véritable sinécure pour des voleurs qui ne distinguent pas bâbord de tribord ! Et pendant ce temps, les Mages Esclaves fomentent leur revanche contre celui qui les a humiliés et croit avoir échappé à leur châtiment: un certain Locke Lamora.
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Une fois n'est pas coutume, vous avez le droit au résumé de l'édition française.
Revenons à nos moutons. J'avais expliqué ici combien j'aimais Scott Lynch, et particulièrement son style ; je n'y reviendrai donc pas trop longtemps. De ce côté là, déjà, il n'y a pas de quoi être déçu. Les amoureux de Locke Lamora seront bien servis ; c'est toujours avec le même plaisir que l'on retrouve la verve avec laquelle l'auteur s'emploie à nous servir des répliques toutes plus croustillantes les unes que les autres. Nul besoin d'aller très loin, les premiers échanges entre Jean Tannen et Locke Lamora sont des plus réjouissants ; la suite du roman ne dément pas le talent de Lynch à ce propos.
Des salles de jeux de Requin au rafiot de Drakasha, nos deux acolytes n'ont pas perdu leur propension à se fourrer dans les pires situations possibles ; encore une fois ils s'en sortent pourtant avec un brio qui ne cesse d'étonner, mais non sans prendre des coups. Les protagonistes sont aussi cruellement traités que dans le Trône de fer, et ce n'est pas peu dire. Des méchants et des gentils, certes oui, un peu, il faut bien, mais rien d'aussi catégorique. Ca aussi, je reconnais, j'aime.
Enfin, une fois n'est pas coutume, pas de monde à sauver, de destin bien trop dur à supporter, ou des démons maléfiques débarquant d'un plan parallèle mal refermé. Locke Lamora joue le tout pour le tout pour son seul petit derrière, et c'est franchement reposant, et divertissant.
Pour résumer, la suite géniale de ce qui est sans doute l'une des plus drôles si ce n'est des meilleures série de Fantasy actuelles.
Le tome 3 est annoncé pour le printemps. Je croise les didi, depuis le temps qu'il est annoncé, je suis un peu méfiante.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble