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Michael CRICHTON : Pirates !

Par Corwin @LR_Corwin

“Pirates” serait le dernier roman terminé par Michael Crichton de son vivant. Cet écrivain est certainement plus connu pour les nombreuses adaptations au grand écran que pour ses écrits. Je dois avouer moi-même que je n’avais encore jamais lu du “Crichton”. Admirablement positionné en tête de gondole, il était impossible de le manquer. La curiosité m’a happé très rapidement : comment ce bonhomme écrit-il pour avoir placé autant de bouquins à hollywood (Jurassik Park évidemment, Sphère c’était aussi lui ou la série TV Urgences).
Voici donc ce “Pirates” …

pirates de Michael Crichton

1665, Port Royal. La Jamaïque est une colonie anglaise qui tire profit des lettres de missions confiées à des “corsaires” qui tiennent plus de “pirates”. Et de l’or, il y aurait dans un vaisseau espagnol bloqué dans la port surdéfendu de Matanceros. Quoi de mieux pour titiller les ambitions du capitaine Edward Hunter, connu pour sa ruse ?

Voguons la galère !

Très honnêtement, on ne va pas en faire des tonnes. Vous trouverez de nombreux sites sur internet, blogs ou autres critiques qui vous diront la même chose que moi : ce n’est ni bon, ni mauvais. C’est simplement diablement efficace !

Reconnaissons à l’auteur un vrai talent  : celui de conteur ! L’un de mes relecteurs m’a un jour dit : pour progresser, il te faudra trouver la façon de provoquer l’envie chez ton lecteur de tourner chacune des pages que tu écris. Michael Crichton excelle. Pourtant, à la base, “Pirates” est juste un livre “taillé” pour le cinéma.
La composition de joyeux compagnons qui vont s’attaquer au galion espagnol est un casting en soi : un vieux corsaire malin et expérimenté, un barreur doté d’un quasi sixième sens, une femme (un rien androgyne) tireur d’élite, un parano manipulateur d’explosif, un colosse muet… et des alliés, et des ennemis un tant soit peu caricaturaux. Rien de sensationnel : on se croirait au départ d’une campagne de jeu de rôle.

Ensuite, il faut admettre aussi que Crichton sait se documenter et parsemer son récit de tant de références historiques et de vocabulaires consacrés (à la marine, à la flibuste ou à cette époque) qu’on se dit que l’on commence à lire une roman “historique”. Les dérives n’ont pas besoin de beaucoup de chapitres.
Et après : feu. Action plein pot !
De belles descriptions mais trop rares. Rebondissements très hollywoodien, visibles à des pages d’avance, fin prévisible et téléphonée… presque trop “Pirates des caraïbes”. Or, soudain, on se rend compte qu’on a fini le bouquin. Deux questions ont immédiatement effleurées mon esprit :

1/ l’auteur avait-il réellement “fini” ce livre ? je veux : relu, corrigé, modifié, validé etc…
2/ ne s’agissait-il pas finalement d’un scénario détaillé ?

Je ne peux pas dire que je me suis ennuyé à la lecture; à aucun moment je n’ai songé à laisser tomber. Mais, ce “Pirates” ne restera pas franchement un grand cru. J’y vois juste le fait qu’il y a de la place en tête de gondole pour un livre d’aventures, sans beaucoup de créativité, mais avec un sacré sens de la narration et du rythme.

Certainement bientôt sur vos écrans…


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