Marques : arrêtez de nous vendre de l’amour dans les médias sociaux

Citoyens !

On en peut plus de tout cet amour diffus que les marques veulent nous imposer chaque jour, dans les médias sociaux.

Quelques dernières campagnes “sociales” veulent imposer une confusion des genres avec le citoyen-consommateur.

2 grandes tendances peuvent sans doûte expliquer ce surplus d’amour :

• Facebook qui partout nous pousse à “liker” ou à ne plus “liker” tel ou tel contenu
• la terminologie marketing confusante où l’ “engagement” avec la marque a tendance à donner une sémantique autour du couple

Un climat au final très dangereux pour les marques :

• on organise en fait des plébisicites “pour” ou “contre” la personne-marque ; le problème étant que très peu de marques ont intégré une fonction community management de qualité qui puisse dépasser une “monopersonne”
• l’amour dure 3 ans, parait-il ; or l’objectif est de parvenir à créer de longues histoires pas forcément d’amour mais aussi d’intelligence, de passion, d’amitiés, de partenariats, d’entente cordiale, d’intérêts, WHO KNOWS
• revendiquer l’amour, c’est être en mesure de le prouver au quotidien : quelles marques peuvent sincèrement le faire dans le monde ? Peut-être vais-je pouvoir être agréablement surpris de pouvoir me détartrer les dents plus en profondeur grâce à une expérience in situ, n’empêche que demain, le tube de dentifrice là, il aura d’abord une fonction utilitaire
• clamer l’amour pour ses consommateurs, c’est excessivement dangereux le jour où le consommateur se rend compte qu’il a été trompé au quotidien et parfois par des millions d’autres. Ce que j’entends par là, c’est que le principe du marketing (du moins UN de ces principes), c’est de faire du CRM à savoir écarter les mauvais payeurs. Il faut donc parvenir peut-être parfois à faire du “love” à ses meilleurs publics ; n’empêche que gang-banger avec des sentiments tous les jours avec tout le monde, c’est juste une erreur grossière

Donc marques, faites comme le Huffington Post : parlez de divorce, de choses qui tâchent, de trucs pas drôles, de trucs qui vous donnent la pêche, de vos présences à la Baule ou au Grau du Roi et pas qu’à Paris Premium !

J’oserai un PUTAIN.

Donc :

PUTAIN !