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The Wrestler

Publié le 08 octobre 2010 par Flow

The Wrestler.

(réalisé par Darren Aronofsky)

 

Le vol du phénix.

 

 

Le réalisateur d'un des plus grands trips hallucinogène de ces dernières années (Requiem for un dream) revient avec un film diamétralement opposé, d'une sobriété à toute épreuve, vibrant hommage à un sport somme toute méconnu et offrant à Mickey Rourke une renaissance inespérée.

 

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Le film suit la carrière d'un catcher en perte de vitesse qui essaie tant bien que mal de survivre entre les matchs minables, un travail qu'il déteste, une strip-teaseuse au grand cœur et une fille qui ne veut plus entendre parler de lui. Avec en filigrane, une quête identitaire.

 

 

Pour l'amour du sport.

C'est tout d'abord un film sur le milieu du catch américain. Tout ce qu'on connait de la discipline en France est ce que l'on veut bien nous montrer: la WWE, les stars, les combats médiatisés, le spectacle. Le film nous offre un panorama un peu moins glorieux. En effet, on explore l'envers du décor avec ces stars de seconde zone, ses petites salles, ses combats réglés en deux mots. La caméra d'Aronofsky suit avec pudeur ces corps usés qui continuent à souffrir afin d'offrir au public un bon spectacle (cf: le combat sanglant du héros).

 

En quête d'identité.

Le personnage de Rourke est au bord du gouffre. Privé des rings par une santé défaillante, il perd en même temps la seule chose qui lui permettait encore d'avancer et de rester connecté au monde: les acclamations du public. Il est obligé de se rendre à l'évidence, il a tout sacrifié à ce dernier et il est passé à côté de sa vie. Seul et déprimé, il cherche en vain à se faire accepter par un monde qui le rejette et qui nie son existence (en ce sens, le film compose sur ce thème d'une manière bien plus convaincante que le film de Stallone). Auprès de sa fille qui le rejette, auprès d'une strip-teaseuse vieillissante, en effectuant un travail banal. Mais il aura beau essayer, ses efforts resteront vains. Se donner au public est la seule chose qu'il sait faire. La fin en est encore plus  bouleversante dans son évidence.

Le vol du phénix

Pourtant, le film ne serait rien sans Mickey Rourke. En effet, le choix de l'acteur n'est pas anodin. L'histoire racontée, c'est la sienne. Acteur star des années 80, il est passé par une longue descente aux enfers, paria dont personne voulait, usé par les abus. Cela se voit sur son corps, cela se ressent dans son jeu: cette renaissance, c'est la sienne. Jusqu'au plan final, dans lequel il prend son envol tel le phénix qui renaît de ses cendres, on vibre, on s'émeut pour son devenir que l'on espère radieux. Certainement le rôle de sa vie. Un coup de maître.

 

 

Au final, ce film vaut autant par son histoire que par son interprétation. Filmé avec sobriété, il offre à Mickey Rourke une seconde jeunesse méritée et certainement productive . C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

 

 

 

Les+ :

- Très bonne réalisation.

- Très bonne histoire.

- Rourke flamboyant.

Les- :

- Personnages secondaires un peu lisse.

Note:

3


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