Tres bien merci

d'Emmanuelle Cuau
Drame français - 1h40
Sortie France le 25 Avril 2007
Avec Gilbert Melki, Sandrine Kiberlain, Olivier Cruveiller...

Dans Paris, il règne un climat menaçant ; la peur gagne du terrain. On ne sait pas ce que l'on doit craindre, mais Alex, lui, sent que la répression est injustifiée : un jour il se fait contrôler pour avoir fumé juste avant de sortir d'une bouche de métro, le lendemain il est embarqué sans ménagement au commissariat, puis, sans explication, transfréré en hôpital psychiatrique. Sa femme Béatrice bataillera pour tenter de comprendre les évènements survenus, et de sauver son mari des griffes d'une machine folle. Mais, pour absence injustifiée, Alex sera licencié...

Dedans, tout n'est que tendresse, paix et sérénité. Béatrice et Alex s'aiment, et chez eux, une douce complicité enveloppe le quotidien. Dehors, l'ambiance est plus tendue. On est hors de l'appartement, mais pas encore à l'air libre. Dans le métro, la tension est palpable, les caméras surveillent, les contrôleurs traquent. Derrière la caméra d'Emmanuelle Cuau, la critique de l'oppression est évidente. Après quelques longueurs, le film révèle des surprises. Et de l'humour dans les situations peu amusantes, comme dans cette scène mémorable où Alex s'entraîne à l'anglais pour des entretiens d'embauche, tout en vidant une bouteille de vin... Avant d'avoir besoin d'alcool, les médicaments administrés en HP le calmaient, et finalement, il gardera une certaine nostalgie de cet univers où l'angoisse n'avait pas sa place.

© Gemini Films
Très bien merci pourrait être pris pour une fiction du réel, le trait un peu forci, la description d'un monde où les règles de l'Etat ne suivent aucune logique humaine, et qui pousse alors ses citoyens à user de moyens illégaux pour se débrouiller et arriver à ses fins.
Un film qui soulève le problème des droits mal définis, et des raisons que chacun croit pouvoir faire valoir, mais qui rappelle également un certain devoir de vigilance pour éviter des engrenages malheureux... Merci Emmanuelle Cuau, c'était très bien.
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