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Ceci, écrit par Etty Hillesum, à Klaas Smelik et à sa fille, quelques semaines ou quelques mois, avant de mourir en déportation : « /…/ Mais au dessus de ce bout de route qui nous reste ouvert, le ciel s’étale tout entier. On ne peut rien nous faire, vraiment rien. /…/ Je voulais seulement vous dire : oui la détresse est grande et, pourtant, il m’arrive souvent, le soir, quand le jour écoulé a sombré derrière moi dans les profondeurs de longer d’un pas souple les barbelés et toujours je sens monter dans mon cœur – je n’y puis rien, c’est ainsi, cela vient d’une force élémentaire – la même incantation : la vie est une chose merveilleuse et grande. »
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 21 novembre à 21:09
Bonjour. je me permets de réagir à l'extrait de Etty Hillesum. Je pense qu'il faut bien préciser que cette lettre, elle ne l'a pas écrite dans un camp de concentration. Elle l'a écrite dans un camp de transit. Bien sur, les conditions étaient très difficiles dans ce camp, mais quand il s'agit de l'Histoire, je pense qu'il faut être très précis.Cette belle phrase ne vient pas d'un camp de concentration. Ca ne retire pas la beauté et la profondeur de la phrase, mais ca relativise.
Bruno