en préambule à la publication d’une note de lecture de Tristan Hordé, dans la journée, ces textes extraits du livre de Patrizia Cavalli paru aux Éditions des Femmes, Mes poèmes ne changeront pas le monde.
De moi je me souviens peu
moi qui à moi toujours ai pensé.
Je me disparais comme l’objet
trop longuement regardé.
Je reviendrai dire
ma lumineuse disparition.Poco di me ricordo
io che a me sempre ho pensato.
Mi scompaio come l’oggetto
troppo a lungo guardato.
Ritornerò a dire
la mia luminosa scomparsa.•
Rien qu’à entendre un verbe
qui me semble vrai
j’entends courir mon sang
vers le salut. C’est comme rentrer chez soi
et retrouver une charitable fraicheur de draps.Solo a sentire un verbo
che mi sembri vero
sento corrermi il sangue
alla salvezza. Come tornare a casa
e ritrovare pietosa freschezza di lenzuola.
Patrizia Cavalli, Mes poèmes ne changeront pas le monde, édition bilingue, traduction de Danièle Faugeras et Pascale Janot, préface de Giorgio Agamben, Éditions des Femmes, 2007, pp. 123 & 357
Patrizia Cavalli dans Poezibao
Note
bio-bibliographique, extrait
1 (présentation de mes poèmes ne
changeront pas le monde)
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