Guillaume Canet en Belgique.

Passionné par les chevaux, Guillaume Canet interrompt sa carrière de cavalier de saut d’obstacle suite à une chute pour se tourner vers l’art dramatique en rejoignant le cours Florent. Après avoir joué dans plusieurs téléfilms, on le retrouve dans «Le Fils unique» de Philippe Landoulsi en 1994, puis dans «Barracuda» de Philippe Haïm aux côtés de Jean Rochefort en 1997. «Je règle mon pas sur le pas de mon père» de Rémi Waterhouse, dans lequel il joue le rôle du fils de Jean Yanne, le fait connaître du grand public juste avant qu’il ne parte à l’étranger avec Virginie Ledoyen pour donner la réplique à Leonardo DiCaprio dans «La Plage» de Danny Boyle. Il enchaîne les rôles avec notamment «The Day the Ponies Come Back» de Jerry Schatzberg, «Les Morsures de l’aube» d’Antoine de Caunes et «Vidocq» de Pitof. Le comédien signe en 2003 son premier long métrage intitulé «Mon idole», dans lequel il joue également. Il tourne en 2006 «Ne le dis à personne» avec François Cluzet et Kristin Scott Thomas et empoche le César du Meilleur réalisateur. «Les Petits mouchoirs», son dernier film, qui partout où om présenté reçoit de bonnes critiques, était  en avant-première lors du dernier Festival de Toronto, ainsi qu'au festival du Film francophone de Namur en Belgique, la semaine dernière!

C

e film et la venue de Canet, étaient l'un des évènements majeurs du festival....où les organisateurs ont du enregistrer la non-venue d'une autre grosse pointure, Jane Birkin pour raison de santé!  Heureusement donc pour les geeks que le beau Canet était là. Il a d'ailleurs provoqué un énorme choas devant le cinéma où était projeté son film pour la seconde fois. De nombreux fans n'ont pu accéder à la projection malgré un sésame en b onne et due forme. Ce qui n'était pas mon cas. D'une part, parce que j'avais eu le bonheur de le  visionner quelques jours auparavant et dans de bonnes conditions, et qu'ensuite, j'ai pu rencontrer Guillaume Canet au carré VIP du Théâtre, et  participer au photo-shoot d'après. (voir photo dans le titre...chemise à carreaux...)
Les Petits Mouchoirs c'est une belle leçon d'amitié et de fidélité..Max, riche propriétaire d’un restaurant et sa femme, Véro, invitent chaque année leurs amis dans leur maison à côté de la mer pour célébrer l’anniversaire d’Antoine et le début des vacances. Mais cette année, avant qu’il ne parte de Paris, Ludo est victime d’un grave accident. Malgré ça, le groupe d’amis décide de partir en vacances. Leurs relations, leurs convictions et leur sens de la culpabilité et leurs amours ébranlés.  Ils vont enfin devoir lever les "petits mouchoirs" qu'ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges. Pour réaliser ce troisième long-mètrage, Canet a puisé dans ses expériences personnelles, et chaque scène est une épisode vécu par lui, ou par l'un de ses comédiens, qui pour la circonstance, ont passé quelques jours ensemble à Cap Ferret, entre Arcachon et Moulleau....sur  les lieux du tournage, afin de bien s'imprègner de la fibre amicale qui les unis dans "Les petits Mouchoirs" et être en totale immersion avec les personnages....Ce qui ne fut pas bien difficile, puisque toute l'équipe, de Cluzet (vu dans Ne le dis à personne) à Lelouche et Dujardin que Canet fréquentait déjà en maternelle, en passant par Cotillard (of course) tous forment également une belle brochette de copains à la ville.  Pourtant, en réalisant un film "chorale" avec tout ce que cela comporte d'intrigues et de sous-intrigues liées à chacun des personnages, souvent les réalisateurs se plantent majestueusement!  Car non seulment, ils doivent gèrer leurs scénarïï, mais la plupart des cas, subir l'égo surdimentionné  de certaines stars qui aimeraient tirer la couverture à soi! ...Et, ce n'est pas le cas. Dans Les petits Mouchoirs, on passe des rires aux larmes, mais on est sous le charme dès les premières images..et .on ressent  une réelle connection  comme si on faisait partie de la bande de potes déconneurs sur la plage ou le soir lors des retrouvailles autour d'une bonne table. Pour peu, on humerait le vin et les effluves de la bonne suisine... Avec Les petits Mouchoirs...Canet réalise un film personnel, une grande leçon d'introspection, grâce auquel le réalisateur a compris une foule de choses, qui lui ont permis de se recentrer sur ce qu'il voulait vraiment; comprendre: qui sont les amis que l'on aime vraiment! Et il y a un peu de lui dans chacun des personnages, beaucoup de choses qui sont dites font partie de sa vie, mais ont été ré-écrite et romancée pour s'imbriquer dans un travail classique d'une fiction.. Le film traite de mensonges qu'on se fait à soi-même et aux autres, par rebond, tout ce qu'on ne veut pas voir de nous, qu'on dissimule derrière nos petits mouchoirs. Au début, les personnages passent une partie de leur temps à éluder les vraies questions à différents moments, et puis lorsque l'histoire s'installe, on remarque qu'on passe tous à côté de certaines choses pour les mêmes raisons, : parce qu'on se laisse accaparer par son travail, bouffer par un certain rythme de vie. On néglige sa famille, ses amis, son couple, tout en leur donnant l'impression d'être là.  On sait qu'il faut qu'on prenne le temps d'arrêter pour réflechir, définir les priorités. Mais on ne prend pas forcémment ce temps là, et quand on le voudrait il est souvent trop tard!  Dans un groupe, il y a toujours la peur de pourrir l'ambiance si on aborde des sujets sensibles, alors on ne dit rien, mais elle est pourrie quand même, car certains silences en société font peur...  «Est-ce que je fais le travail dont je rêvais vraiment ? » « Est-ce que je vis avec la femme que j’aime vraiment ? » « Est-ce que j’ai la sexualité que je voulais vraiment avoir ?   Les Petits Mouchoirs c'est selon Canet "Le tapis sous lequel on glisse la merde, jusqu'à ce que ça se voit!" Le déballage peut-être terrible. Il l'est en partie dans le film, lorsque chacun se retrouve confronté à la vérité. 
 Pour les Petits Mouchoirs, Canet s'est inspiré de The Big Chill (Les copains d’abord, 984) qui est sans doute sa plus grosse référence, Mes meilleurs copains de Jean-Marie Poiré (1988), Un éléphant ça trompe énormément d’Yves Robert (1976). Husbands de Cassavetes … Et quelques films de Claude Sautet. Faire ce film avec ceux qui sont ses amis dans la vie a rendu les choses plus simples : en dehors de ses comédiens-potes, Canet peut s'appuyer sur la même équipe technique qui le suit depuis ses premiers courts-mètrages . "Les Petits Mouchoirs est une belle réussite, bien plus aboutie que d'autres films de "potes" tels "Les bronzés" et La Vérité si je mens",  les deux qui me viennent à l'esprit à cet instant.. Et surtout qui démontre que le cinéma issu de l'Hexagone, ne se limte pas seulement aux Ch'Tis et Camping. Et il ne m'étonnerait pas que cette réunion de copain ait une suite......Tout est réuni pour qu'il en soit ainsi...Guillaume tu m'entends???

 http://www.lespetitsmouchoirs-lefilm.com/