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Electro Deluxe : Play

Publié le 12 octobre 2010 par Crazyhorus

Visuel Electro Deluxe LOW

Depuis 2001, le groupe français Electro Deluxe s’efforce de distiller son groove communicatif  au sein de l’hexagone, largement influencé par la folie hybride d’Herbie Hancock et de Buckshot LeFonque. Après deux albums réussis (Stardown en 2005 et Hopeful en 2007) dans un style electro-jazz teinté d’une touche hip hop funky, le band orchestral revient cette année avec un nouvel album intitulé Play, manifeste cool par excellence.
Derrière sa jolie pochette vintage illustrée par 20Syl d’Hocus Pocus - dont la contribution ne se limite pas qu’à l’artwork - Play affine un peu plus encore le caractère organique du groupe. Bénéficiant de productions soignées proches de l’esthétique jazz-funk, l’opus révèle une sensibilité musicale volubile sur laquelle vient se greffer par moments, une soul élégante  (”Fine”) agrémentée d’un rap sémillant (”Please Don’t Give Up”). Plus qu’une simple succession de titres dynamiques, Play est un melting pot éclatant dont l’équilibre rend compte d’une réelle direction artistique. Ce ne sont d’ailleurs pas les rares échappées rapologiques que sont “Between The Lines” et “Let’s Go To Work” qui risquent de dépareiller tant la cohérence semble vouloir trouver un raccord avec cette ligne de basse frénétique de Jeremie Coke. Véritable cocktail explosif, Play exalte un jazz ardent que diffusent les cuivres harmonieux de Thomas Faure (saxophone) et Guillaume Poncelet (trompette) sur des morceaux funk chaleureux (”Play”). Rejoint par Ben l’Oncle Soul sur “Where Is the Love”, Electro Deluxe se fend d’une soul chatoyante qui n’a rien à envier aux standards soul actuels et affiche ainsi une décontraction totale. On se laissera aussi très vite transporté par la touche blaxploitation révisitée de certaines pistes comme “Old Stuff”, “Chasseur de têtes”, ou “...Talking After Good Love”, petites pépites aux rythmes électriques qui excitent gentiment les tympans.
Jamais deux sans trois. Electro Deluxe boucle la boucle avec la manière en nous envoyant en pleine figure leur jazz abrasif. Difficile donc, de ne pas succomber à cette cadence haletante qui jalonne tout l’album avec une détermination sans limite. Une belle réussite.

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Sortie le 18 octobre



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