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Étoiles

Publié le 15 septembre 2010 par Janehawkins

Étoiles

Très tôt, les étoiles ont joués un rôle dans ma vie. Un petit rôle, certes, minuscule, oui. Mais un rôle d’une importance capital. Très tôt, on m’a appris que l’étoile la plus brillante était celle de Bethléem, celle qui a dirigés les rois mages vers l’étable où Jésus, bébé naissant, reposait.

C’était là, là seule histoire mystique qui me reliait aux étoiles. Puis plus tard, j’appris que les grands rois mages, les gens qu’on aime et même moi, lorsqu’on quitte cette terre, nous peuplons le ciel de million de petites lumières pour éclairés le chemin de vie de ceux qui sont encore ici-bas, des générations qui suivront.

Je m’étais attribuée cette croyance avec véhémence. Souvent, lorsque j’étais triste, je regardais le ciel étoilé par la fenêtre de ma chambre et rêvait de galoper d’une étoile à une autre étoile. Je me laissais porter, oubliant que cet homme pouvait entré dans ma chambre et brisé ma nuit. J’essayais de compter les étoiles, les reliais, voyait des visages, je cherchais le paradis car on m’avait appris que là-bas, il n’y avait pas de souffrance.

Plus tard, les vœux commencèrent à pondre dès qu’une étoile filante apparaissait. Parfois, pendant des nuits entières le ciel était vide, assombrit par les nuages, vide de la poussière d’étoile qui voyage à des vitesses inimaginable pour un enfant. Et je fermais mes yeux lourds sur ce ciel qui m’apportait tant d’espoir.

On nous apprend vite que les étoiles ne sont rien d’autre que des boules de feux à des billions et des billons de km… Pourquoi?

Adolescente, le ciel étoilé se faisait messager… à nos yeux en tout cas. Les miens et ceux de ma copine du secondaire. Je lui racontais des histoires à la belle étoile, que ce soit au cimetière près du zoo qui nous fichait la trouille, dans ma chambre près de la fenêtre, dans un parc le soir ou à son terrain de camping. Depuis que la mère de Briny m’avait grondé, je n’avais jamais raconté autant d’histoires!

Et chaque fois, cette histoire était accompagnée d’un clin d’œil au ciel sombre toujours fidèle au jour, à ses étoiles, toujours fidèles à la pâle nuit.

Mon professeur de français, M. Conn, m’a fait découvrir l’histoire du Petit Prince de St-Exupéry. Je suis tombé en amour avec ce récit. Mon premier compte pour enfant lu à 16 ans.

Lorsque j’étais en relation avec le père de mon fils, dans les moments les plus durs, le ciel étoilé a accueillit mes larmes mais aussi mes remerciements pour la naissance de mon fils finalement né après trois provocations, le péridurale, quelques heures de poussage pour finalement accouché par césarienne. 23hr25, il était sortit, enfin… les cheveux couleur étoile et les yeux couleur ciel de nuit!

Mon petit Prince, ma petite étoile… celle qui me guidera vers la « droiture »… vers le bonheur et le bien-être.

« Maman où j’étais avant d’être là?
-Dans mon ventre…
-Mais avant??
-Dans le ciel… tu étais une étoile… Un ange qui faisait le ménage est passé par là, en balayant, il a fait tombé une petite poussière d’étoile qui est tombé du ciel pour venir se loger dans mon nombril… puis tu as grandis dans mon ventre… tu en es sorti une nuit de Septembre et te voilà!
-Oui!
-Tu t’en souviens?
-Oui, oui!
-C’est pour ça que tu as les cheveux couleur étoile et les yeux comme un ciel de nuit.
-Mais maman…ma cousine a les cheveux et les yeux bruns!!
-Aaaah pas tous les enfants qui viennent du ciel… y’en a qui viennent de la terre… comme ta cousine! La terre c’est brun! Comme les cheveux et les yeux de Maika!
-Aaaaah oui! Maika vient de la terre! »

Et il repart satisfait parce qu’au fond, il sait comme moi que c’est vrai. Il y croit et moi aussi. Symboliquement, bien sûr mais en tout cas, il repart en chantonnant « Brille, brille petite étoile » et il sait que cette chanson c’est de lui que ça parle… il chantera aussi la chanson que maman lui a écrite…

« Une étoile qui luit dans la nuit marine se faufile dans tes rêves pour étendre sa poussière, révèle à tes yeux la magie tout en toi (…) »

Il chantera et il croira. Il n’oubliera jamais que la nuit ces étoiles qui luisent sont des enfants à venir et plus tard il y retournera pour que les enfants ici-bas retrouve leurs chemins, il cueillera leurs chagrins, leurs remerciements, il leur fera des clins d’œil et scintillera pour eux.

Pour l’instant, il restera un enfant, un enfant qui fêtera ses cinq ans au mois de Septembre. Je t’aime ! Et bon anniversaire… n’oublie pas que sur la terre, il te reste encore une centaine d’années à vivre et que tu peux briller ici aussi!

Maman
xoxo


Filed under: Life, State Of Mind Tagged: anniversaire, état d'âme, etoile, fiston, histoires, lettre, lettre à fiston, souvenirs, tranche de vie, voeux

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