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La video de la semaine : Du bipartisme

Publié le 18 octobre 2010 par Vindex @BloggActualite
La video de la semaine : Du bipartisme-Belle image représentant le bipartisme américain (entre éléphant républicain et âne démocrate) qui touche aujourd'hui la France-
Bonsoir à tous !
Ce soir, nous nous penchons sur l'environnement politico-médiatique. En ce moment, nos politiciens pour beaucoup d'entre eux commencent à montrer les dents pour 2012 qui arrive à grands pas. Le mandat de Nicolas Sarkozy avance vite et à gauche comme à droite, les grands et petits partis se montrent, s'arment, échangent et débattent. Le contexte est tendu de même, notamment autour de la réforme des retraites, des pénuries de carburant. Le PS et l'UMP s'affrontent dans les médias, dans les hémicycles parlementaires, ce qui n'empêche pas les petits partis de se montrer également.
A ce jeu là, Jean Luc Mélenchon, du parti de Gauche (qu'il a lui même créé) est très fort. Il est un de ceux qui souhaitent une alternance politique, au sein même de son propre camp, face au PS, qu'il ne trouve plus assez à gauche (pour simplifier). Et sa réussite vient de son franc parlé. Cet homme politique n'a en effet pas sa langue dans sa poche. Tout est bon pour passer dans les médias, devenir populaire en vue de 2012.
L'extrait de l'émission Ce soir ou Jamais que je vous propose ici se penche sur le bipartisme qui est assez critiqué par certains hommes politiques dont Jean-Luc Mélenchon. Celui-ci est décrypté dans l'émission ayant pour problématique : "Populiste Jean-Luc Mélenchon ? ". Dans notre video de la semaine, c'est Natacha Polony, journaliste et essayiste, qui nous décrypte rapidement le bipartisme, qui est selon elle un danger pour la démocratie. Il est tout à fait vrai que le bipartisme, qui s'accentue de nos jours (d'une quadripolaire PC-PS-UDF-RPR, on est passé à un système PS-UMP), n'est autre qu'un système de parti unique auquel s'ajoute un seul autre gros parti. Loin de nous l'idée d'assimiler trop rapidement notre démocratie à un régime totalitaire, mais il est vrai que le bipartisme que veulent casser certains hommes politiques (Jean Luc Mélenchon à gauche, Nicolas Dupont-Aignan à droite) ne permet pas à la république française de respirer pleinement la démocratie. Montrés comme populistes parfois, les nouveaux hommes de la classe politique se soucient beaucoup du peuple, de la popularité qu'il est indispensable d'acquérir face aux mastodontes du PS et de l'UMP, qui monopolisent trop la vie politique et médiatique française. Ces personnes ne peuvent être que bénéfiques pour le débat politique hexagonal. Le qualificatif de "populiste" est erroné, d'autant que le sens de ce mot a changé. Autrefois, le terme populiste qualifiait quelqu'un qui se souciait du peuple dans son entier ou dans son acceptation sociale. A ce titre, la gauche s'est longtemps vanté d'une certain populisme. Mais le populisme désigne actuellement plus une forme de démagogie extrêmisante et manipulisatrice des masses. Si l'on conserve cette signification du mot en question, il faudrait alors plus qualifier Jean Luc Mélenchon et d'autres de "populaires". Et même si Jean-Luc Mélenchon se laisse parfois aller aux "dérapages" (cf : ses déclarations aux journalistes, dont David Pujadas), il serait faux de traiter ces personnes d'extrémistes, puisqu'au contraire, de part leur présence, elles permettent un débat d'idée plus varié et donc une démocratie plus vivante. Ces gens, se réclamant souvent du républicanisme, sont en contradiction avec ce bipartisme fort, qui dénonce en eux un prétendu populisme, résidant dans la volonté de rassembler. On pourrait presque comparer notre situation politique à celle des Etats-Unis, où il n'y a jamais eu que deux grands partis (à de rares occasions près) : le parti Démocrate et le Parti Républicain.
En fin de compte, il faut simplement se détacher du bipartisme, pour voir que la démocratie ne peut se passer d'autres partis, dans chacun des deux camps. Revenir plus simplement à une quadripolaire serait sans doute plus sain. Mais est-ce vraiment la direction que prend notre paysage politique ? 2012 nous en dira probablement plus.
Vincent Decombe

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