Trouver quelque chose selon nos propres critères, nos propres priorités. Prendre le risque de se tromper de cible et d'ensuite devoir en prendre la responsabilité (reconnaissons qu'il était pratique, cette année, de blâmer l'Education Nationale pour cette destination un peu trop sarthoise à mon goût). C'est peut-être ça qui m'a bloqué durant nos successives recherches d'appartement. Avoir la possibilité d'avoir tort. De viser mal. De se tromper d'objectif. D'être à côté. Je me pose donc légitimement la question. Peut-être aurions nous dû retourner sur place une deuxième fois, quitte à endurer le Formule 1 d'Y. à nouveau. Parce qu'une seule visite-éclair ce n'est pas suffisant. Et puis les autres questions qui découlent. A-t-on bien fait de choisir tel ou tel endroit. Tant ou tant de m². Telle fourchette de loyer. Évidemment je ne possède aucune de ces réponses. Je m'y confronterai au quotidien dans le courant des prochaines semaines, des prochains mois.
D'ici là : une belle zone de flou. Parce que le logement de fonction de Nuggets City, nous devions le quitter vendredi dernier au plus tard. Parce que l'emménagement futur n'aura probablement pas lieu avant début août, grand maximum. Parce qu'entre les deux nous voilà sans domicile fixe. A errer à droite à gauche. De la Bretagne (où j'écris ces lignes) à Sainté, on admet que l'errance est plutôt lâche. Les dates je ne les connais pas encore. Ça se fera au jour le jour. Une semaine de chaque visiblement, avec l'espoir de pouvoir « attraper » Virginie avant son départ Dieu-sait-quand en Irlande et féliciter Nico pour tous les trucs qu'il réussit en ce moment.
Pendant ce temps : la légère impression de patauger, les chevilles fondues dans le rien. Ce mois de juillet où officiellement nous n'habitons plus nulle part. Ce mois de juillet qui ne nous offre visiblement que peu voire pas de vacances. Et puis à peine de quoi se le dire et ça y est, voilà un an qu'H. et moi vivons ensemble et la vitesse et la banalité avec laquelle cette année a passé. Cette année qui dans ma tête sonne plus comme une année X-Files qu'une année Chapon hardi. Et dire que je n'ai ramené de rillettes à personne. Ni de poulets d'ailleurs. Et aucune photo du magasin de tondeuses. C'est peut-être à ce genre de trucs que l'on mesure les années ratées qui sait.
Scully, j'ai bien peur que nous soyons toujours sous l'emprise du champignon. Nous ne sommes pas sorti du Formule 1 d'Y., nous y sommes encore !