La dernière ligne droite : la saison 3 sur le point de s'achever avec l'avant-dernier épisode. Probablement le meilleur, de mon point de vue. Ce qui signifie en réalité : il se passe enfin quelque chose ! Bref : place au...
Résumé des épisodes précédents
Luca Pacioli et Arto Pizzetti, respectivement proie et chasseur durant la saison 2, vivent désormais dans le même corps : le corps d'un être hybride répugnant. Après avoir passé dix-huit mois à Istanbul, loin des enquêtes sur la disparition de l'un ou de l'autre, Erin Bakura, ancienne collègue de Pizzetti, vient les chercher en Turquie. Forcé de retourner en France, l'hybride décide de se mettre en chasse du corps de Pizzetti, manquant, afin de résoudre cette affaire. Pour ce faire, il emprunte l'identité fictive de Léon Bloy, enquêteur des Affaires Etrangères, et se lance dans cette enquête identitaire. Après avoir remonté la piste de Pizzetti, qui semble continuer sa vie comme si de rien n'était et dont il semble évident qu'il s'agisse d'un imposteur, Bloy se fait rattraper par les hommes d'Erin Bakura, toujours sur sa trace. Lors d'un interrogatoire confus, Bloy finit par se libérer et s'échappe de l'entrepôt dans lequel il était tenu prisonnier...
Léon Bloy courait sans jamais se retourner – ne jamais, jamais se retourner ! – remontant les rues au hasard de leurs rencontres, coupant par la gauche, par la droite, quand il le pouvait, longeant les quais, s'écartant des grands axes de communications. Il ignorait la progression de la trotteuse sur le cadran de sa montre, il ignorait combien de temps il était resté enfermé dans cet entrepôt glacial. Peut-être l'après midi commençait-elle à décliner. A moins que la douceur du temps printanier tout simplement n'ait changé d'humeur.
Derrière lui, il les entendait, il les sentait remonter le long de sa colonne, le bruit des pas de ceux qui le poursuivaient, ne le lâchaient pas, ne le lâcheraient jamais ; Erin Bakura et ses hommes. Leur échapper, fuir, cela ne voulait pas forcément dire retrouver la liberté, mais bien gagner suffisamment de temps pour pouvoir rejoindre la rue de Reims et, par conséquent retrouver le faux Arto Pizzetti. Tel était l'enjeu. Ses détours et autres écarts n'avaient pour autre but que de rester le plus longtemps possible hors de leur vue ; leur donner l'impression que oui, en réalité, il fuyait, il fuyait n'importe où. C'était la seule manière de gagner le plus de temps possible dans ces circonstances particulières.
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