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Mécanismes Episode 23 (Comment traquer son ombre ?)

Publié le 15 avril 2008 par Menear
Résumé des épisodes précédents
Luca Pacioli et Arto Pizzetti, respectivement proie et chasseur durant la saison 2, vivent désormais dans le même corps : le corps d'un être hybride répugnant. Après avoir passé dix-huit mois à Istanbul, loin des enquêtes sur la disparition de l'un ou de l'autre, Erin Bakura, ancienne collègue de Pizzetti, vient les chercher en Turquie. Forcé de retourner en France, l'hybride décide de se mettre en chasse du corps de Pizzetti, manquant, afin de résoudre cette affaire. Pour ce faire, il empreinte l'identité fictive de Léon Bloy, enquêteur des Affaires Etrangères, et se lance dans cette enquête identitaire. Après avoir retrouvé la trace de son ancien domicile, Bloy découvre, stupéfait, que quelqu'un d'autre a continué de vivre sous les traits d'Arto Pizzetti, celui qu'il était avant son "traumatisme". Qui est cet autre Pizzetti ? Un imposteur ? Ou bien aurait-il lui-même glissé dans un monde qui n'est plus le sien à présent ? (tintintin)
Arto Pizzetti, longtemps auparavant, avait pris l'habitude, dans ses années parisiennes, de déambuler le long des quais, le temps peut-être de fumer une cigarette ou simplement de se vider l'esprit, de clarifier ses pensées. De longues et lentes marches, les jambes toujours perpendiculaires à ces vagues de la Manche qui, à grands fracas grisâtres, s'échouaient contre les digues de pierre. Au loin, peut-être, pouvait-on apercevoir la Grande Bretagne. Au loin, pourtant, ne se révélait aucun contour, aucune silhouette, ni même la moindre succession de brume.
Luca Pacioli, longtemps auparavant, s'était retrouvé, par hasard et par défaut, sur les quais parisiens, lui aussi, face à la Manche, incertain et résigné. Ce n'était peut-être pas ce quai précisément, mais qu'importe, les quais se ressemblent tous, le port n'était pas loin, après tout, et les souvenirs, sans règles ni lois figées, resurgissent sans prévenir, sans attendre, sans raison. Près de trois ans plus tôt, c'est vrai, Luca Pacioli s'était retrouvé devant cette même mer apathique, un matin à l'aube, le Solferino solidement amarré au port, et lui-même prêt à s'y installer. C'était hier à peine et pourtant si faux et hors d'atteinte dans les incertitudes d'un passé révolu.

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