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Vous connaissez l'histoire du con qui...

Publié le 30 août 2007 par Menear
...s'amuse à réfuter complètement une hypothèse qu'il juge inacceptable un jour et qu'il accepte finalement le lendemain ? Non ? Bon, je reformule : vous connaissez l'histoire du con qui déclare que de « vivre dans le logement de fonction du collège de Loué, ville des poulets il n'en est pas question » et qui, le lendemain, au terme de son périple manceau où il ne trouve aucun appart potable, décide finalement d'accepter le dit logement de fonction ? Voilà, maintenant c'est bon, tout le monde a compris : le con, c'est moi.
Journée d'hier irrésumable, sinon par fragments agacés :
Train en retard dès le départ de Morlaix, prémices d'une journée de merde annoncée – connerie idiote faite au Mans et une agence immobilière qu'on n'aurait pas du suivre – une trouzaine de coups de fil bateaux sur une liste de quarante-cinq proprios pas toujours disponibles : « bonjour, M. T., je vous appelle via l'agence L. concernant l'appartement que vous proposez situé au... » etc. – une journée entière à marcher sous le cagnard impromptu : résultat, quelques bons coups de soleil sur la tronche, la nuque... – Rendez-vous, quatorze heures, devant la superbe cathédrale du Mans : aucune idée de la tête du propriétaire potentiel de l'appart qu'on va visiter... Signe extérieur de reconnaissance, de lui à nous : une BMW couleur argent... Arrivée à l'appartement en question, notre propriétaire potentiel dont on commence à se dire qu'en fait il ne le sera pas, se rend compte qu'il n'a pas les bonnes clefs... – Visite d'appart ou maison nul, trop cher, trop petit, trop de caution à payer, trop mal placé, trop mal foutu – Le Mans, ville improbable : des quartiers, des rues et des avenues plus immondes encore que la plupart des quartiers moches de sainté et, d'un coup, au hasard d'un coup d'oeil, d'une ouverture, d'une déambulation, quelques fragments superbes (un mirage ?) : des rues pavés, des quartiers médiévaux, des petits parcs, de grands arbres, des églises, tourelles, fortifications... Qu'en penser, surtout quand on retrouve, assemblés sur la même place (en travaux : le tram) à la fois quelques immeubles hideux bâtis dans les années quatre-vingt à la va-vite, un Monoprix miteux aux parois bouffées et de vieux bâtiments propres, une église incohérente... ? – Changement de perspective, il faut se rendre à l'évidence : une journée seulement passée sur place, c'est beaucoup trop juste pour dénicher quelque chose d'acceptable. Quitte à prendre une merde, autant économiser du fric dessus... D'où le retournement de situation et la piste du logement de fonction qu'on favorise finalement : pas de caution, deux cent et quelques euros de loyer, de la place... Il faut parfois savoir être raisonnable ; ça ne nous empêchera pas de continuer à chercher autre chose, de toute façon – Avant de repartir, direction la gare et changement express de nos billets de vingt-heures pour un train qui part plus tôt. Entre temps, on a rappelé quelques uns des propriétaires potentiels qu'on a vu ou eu au téléphone dans la journée : « oui, bonjour M. T., on s'est parlé tout à l'heure au sujet de l'appartement X, oui, voilà, c'est ça, et bien en fait, c'était pour vous dire qu'on a trouvé autre chose entre temps et qu'on l'a accepté, voilà, merci beaucoup en tout cas et au revoir ». – Téléphoner au proviseur du collège de Loué, ville des poulets, également, à lui et à sa secrétaire, un peu plus tôt, pour lui demander des précisions sur le logement de fonction, appartement situé au-dessus du bâtiment administratif, « un peu à l'écart » (oui mais « un peu à l'écart », au juste, qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ?), qu'on nous décrit comme « pas très joli »... Plusieurs coups de fil plus tard : est-ce qu'il y a bien internet, les portables passent ? Et l'impression qu'on doit laisser, de citadins qui s'en vont à la rencontre de bouseux... Qu'importe : on nous rassure. – Une fois dans le train, on dort. Arrivée à Morlaix, on se couche à neuf heures et demi. Naze de chez naze. Et encore trois jours (aujourd'hui compris) à tenir, pour ce nouveau déménagement. Et encore des cartons à faire, des trucs administratifs à régler. Et une fois tout ça terminé, de nouveaux cartons à déballer, et de nouveaux livres à ranger, à classer, pour peut-être tout réencartonner d'ici quelques mois.

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