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Trois parties, trois sous-parties

Publié le 21 avril 2007 par Menear
Cette fois ça y est, on touche au but, et non je ne parle pas de l'élection présidentielle qui n'est pas vraiment à sa place dans ce blog ; la semaine à venir sera ma dernière semaine de cours à la fac. Mince alors, finalement elles sont passées plus vite que ce à quoi je m'attendais, ces trois années filantes.
Si je veux rester honnête un minimum, je ne peux pas dire que je n'ai fait que perdre mon temps durant ces ans à Jean Monnet. Certes, je m'y suis formé avec plus ou moins de réussite, certes j'ai désormais une « sensibilité face à un texte » que je n'avais sans doute pas au début de la première année, certes, enfin, j'y ai acquis une culture littéraire non négligeable. Certes, certes, certes. Mais après ? Je n'ai pas vraiment appris à écrire, en fac de lettres, et aucun cours ne m'a aidé à approfondir le cheminement personnel de mes démarches créatives (sic). Si j'ai avancé, j'ai avancé tout seul, sans l'aide d'aucun de mes profs, d'aucun de mes cours. En même temps, c'est vrai, une licence de lettres, ça ne sert pas à ça...
Cette année 2006-2007 se sera déroulée étrangement. Moins de cours, plus de choix que l'année dernière. Un groupe d'amis qui s'étoffe et s'apprécie mais qui se dissous et se disloque, aussi, un peu. Moins de boulot à faire, de boulot à rendre mais plus de temps et d'énergie passé sur chaque devoir, dissertation, oral, mini-mémoire. Et les notes qui suivent, les meilleurs depuis le début de mon « cursus ». Et les cours qu'on rate plus et plus souvent qu'avant, comme ces deux heures de latin seulement passées ce semestre avec ma prof adorée.
C'est aussi l'année des choix et des perspectives d'avenir (« désir d'avenir »!), c'est voir les autres choisir le sujet de mémoire de Master et se voir soi en train de se demander si finalement, on ne veut pas, également, faire un Master. Mais peu importe, les choix s'imposent d'eux-mêmes parce qu'ils sont les bons et qu'on le sait. Je suis doublement heureux aujourd'hui de l'avoir fait (la plupart de mes amis croule déjà sous les bouquins à lire pour leur Master de l'an prochain !).
Drôle d'année niveau travail, également. C'est comme si, en même temps, je découvrais ce que le mot « écriture » signifiait réellement : la rigueur, le perfectionnisme, le temps et surtout travailler, travailler, travailler... Mais également bien peu de résultat sur plan quantitatif : un roman en cours, un autre abandonné (cent vingt pages de premier jet pour pas grand chose) et seulement deux nouvelles dignes de ce nom (mes deux premières nouvelles réellement aboutis) en plus de la dictature quotidienne des épisodes de Mécanismes. Deux nouvelles que je n'ai pas mis en ligne, deux nouvelles sur lesquelles j'ai passé beaucoup, beaucoup de temps.
Alors qu'en tirer à la veille de la fin de ma licence et de mon départ là-bas, tout en haut à gauche sur la carte de France ? Qu'il me reste encore beaucoup de travail à effectuer, bien sûr. Et quoi d'autre ? Que cette année, finalement, était peut-être une belle année. Et tant pis si tout ce que je retiens de la fac, c'est un raisonnement aliénant du trois par trois (cf. le titre de ce billet), et tant pis si je ne profiterai pas des bouleversements du nouveau Saint-Étienne.
Une bonne année qui finit peut-être trop vite, somme toute, mais dont j'ai passé tous les mois à anticiper la fin.
Mes partiels se terminent le 21 mai, et avec eux ma licence. Encore un peu plus d'un mois de vie stépanoise, donc, histoire aussi de ne pas l'oublier. Un mois et quelques pour profiter de mes amis, aussi, avant de ne plus les voir que par épisodes. Ce mois-là, je le prends avec plaisir.

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