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Évasion chronique

Publié le 06 février 2007 par Menear
Grosso modo, on peut dire que ça arrive à chaque oral, c'est à dire à chaque explication de texte, commentaire composé, exposé, ou autre, que je dois faire à la fac pour mériter mes notes de contrôle continu. Grosso modo, on peut dire que ça arrive à chaque fois que je dois prendre la parole devant une assemblée plus ou moins importante. Je ne parle pas de stress, parce que le stress, c'est avant, pas pendant. Je ne parle pas non plus de panique, non plus, parce qu'au contraire, j'ai l'impression d'être très calme, très détendu.
Le truc, c'est que je deviens automatique. Comme si mon corps parlait tout seul, gesticulait tout seul et prenait de lui-même le contrôle de mon discours, de ma « prestation ». Il suffit de partir de la première phrase et des premiers bouts de phrases de mes feuilles de notes, et c'est bon, tout le reste va s'enchaîner tout seul, de lui-même. En fait, je n'ai plus rien à faire, sinon attendre que ça se passe, regarder autour de moi de temps en temps, lorsque je n'ai plus à parler, constater que ma bouche est un peu sèche à force de parler non stop pendant plusieurs minutes, attendre que mes feuilles de notes s'épuisent d'elles-même, comme si moi, en fait, je n'avais rien à faire... Le plus pénible restant surtout de se rendre compte, comme si je n'étais qu'un observateur extérieur, que ce que je dis n'a soit aucun sens, soit aucun intérêt...
Tout ça pour dire que cette évasion chronique et habituelle s'est produit hier lors de mon oral de (pseudo) Comparée, oral effectué en compagnie d'Elise. Pour replacer un peu l'exposé dans son contexte, il faut savoir que nous « étudions » en ce moment la « littérature d'enfance » et que nous avions comme « objet d'étude » un album mi-littérature, mi-BD intitulé Max et Moritz, un truc complètement nul et sans aucun intérêt, c'est d'ailleurs pour ça qu'on a contourné le problème en parlant plus de la BD que du bouquin lui-même. Contre toute attente et malgré notre manque évident de travail pour le coup (quelques copiés/collés de site internet, un plan établit en quatre minutes chrono et pas plus d'une heure et demi de bossage en tout) on a quand même tenu une bonne demi-heure et le prof a eut l'air plutôt satisfait... Tant mieux.
L'important, c'est surtout que cet oral idiot n'est désormais plus à faire et qu'il ne me reste plus que cinq « trucs » (trois oraux et deux écrits) à rendre ce semestre pour le contrôle continu. Donc plus que cinq « trucs » à rendre avant d'en finir avec mon (bref) parcours universitaire. C'est tout ce qui me motive actuellement, à la fac, j'en ai peur (il est vrai que ce dernier semestre va être un peu long, de toute évidence).
PS : Notons au passage que nous (Elise et moi) resterons sans doute dans l'Histoire pour être les premiers étudiants à avoir passé un extrait d'un épisode des Simpson en oral de Comparée :D ! Ci joint, l'extrait en question (si, si, le contenu de notre exposé le justifiait !).

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