Je vous propose aujourd'hui un petit (très petit) texte écrit la semaine dernière en cours (lors de mon cours mensuel de latin, pour être précis), qui a pour titre "Souffle". Que dire de plus, sinon que son concept est pompé à une nouvelle de Chuck Palhaniuk ("Guts", dans Haunted). En voici le copié/collé intégral, puisqu'il est assez court pour tenir sur un billet uniquement.
Texte à lire d'une traite, sans reprendre sa respiration.
Je m'appelle Aesserlink et à la fin de ce souffle je serais mort le temps me manque mon corps me tue mes larmes sèchent derrière mes yeux mais je ne souffre pas non je ne souffre pas si je pense à autre chose je ne souffre pas je ne souffre plus souviens toi comme c'était il y a longtemps et les courses autour du lac et l'hiver et son eau opaque à la surface qu'il fallait faire céder en un éclat en un fragment la violence de ce coup tu sais tu te souviens n'est-ce pas mes doigts engourdis dans le vent aiguisés chez moi chez nous et la façon dont nos rires dont nos voix frappent contre les parois les montagnes et éclatent et résonnent et s'évaporent jusque dans les propres silences de nos corps mais ça aussi je le sais tu ne l'as pas oublié j'aimerais me souvenir plus et plus vite tout ça me permet de rester hors de moi tu comprends hors de mon corps qui devient cet air qui sort d'entre mes lèvres et qui me manque je sais que ça ne va pas tarder il ne me reste plus beaucoup de temps plus beaucoup de ce souffle mais avant ce moment oui avant ce moment je voulais juste dire oui je voulais juste te dire que.
Lire le texte dans une fenêtre séparée.
