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La fille en débardeur

Publié le 06 avril 2006 par Menear

J’ai passé une journée pénible, j’ai passé une semaine pénible, dirais-je même. Il n’y a pas eu beaucoup de clients aujourd’hui au boulot, et j’ai eu l’impression de passer ma journée assis à la caisse à attendre que le soir arrive. Evidemment, il est arrivé, mais il a mit pas mal de temps…

J’ai pas mal réfléchi à cette histoire de « non exclusifs », également, prière de vous référer au précédent billet pour vous mettre au courant si ce n’est pas déjà fait. Merci. Je m’étais dit que je ne l’appellerais pas et je ne l’ai pas appelée. Il n’y a pas de raison. Dans cette histoire, c’est à elle de (re)venir vers moi et non l’inverse. Peut être qu’elle a déjà abandonné l’idée que les choses pouvaient peut être marcher entre nous. Peut être qu’elle s’envoie en l’air avec pleins de mecs qui, eux, voudront bien être « non exclusifs ». Tant mieux pour elle, tant mieux pour eux, tant pis pour moi. Moi, je ne suis qu’un idiot avec des principes idiots. Pourtant je suis sûr qu’on aurait pu faire quelque chose, tous les deux, quelque chose de bien, quelque chose de différent. Je ne pense pas l’aimer, parce que ce n’est pas comme ça que ça marche, mais j’aimerai la découvrir. Alors on verra bien. Je n’ai pas de massage prévu avant mardi prochain. Mardi, j’irai. Si elle veut qu’on parle, on parlera, sinon, tant pis. Et ce sera fini. Si elle ne veut pas parler, ce sera fini et je passerai à autre chose. J’ai horreur de perdre mon temps.

D’ailleurs, je pouvais passer à autre chose dès cet après midi. Car je crois bien que je me suis fait draguer. Mais pas draguer comme on aime l’être. Je me suis « vulgairement » fait draguer. C’était une fille en débardeur, parce qu’il faisait assez chaud cet après midi, mine de rien, et elle a achetée un de ces bouquins idiots sur le « sexe pour les nuls », avec une fille en culotte, mal dessinée sur la couverture. « Vous pouvez me faire un paquet cadeau », elle m’a demandé, « c’est pour une amie. » Après, elle s’est mise à rire comme une idiote et elle a ajouté que elle, elle n’avait pas besoin de ce genre de livre. Après m’avoir sourie niaisement et s’être bien penché pour me montrer ses seins, elle a payé le livre et est partie en se retournant deux fois.

D’un côté, je suis flatté, de l’autre j’ai envie de gerber. Car cette fille me donne envie de gerber. En rentrant chez moi, tout à l’heure, je l’ai recroisée, d’ailleurs, la fille en question. Elle traînait devant le bar d’en face. Elle m’a regardée passer, je l’ai regardé me regarder et puis j’ai tourné la tête, comme si je ne la connaissais pas. D’ailleurs c’était vrai : je ne la connaissais pas. Peut être qu’il y a quelques années, peut être que s’il n’y avait pas cette histoire à la con avec Félicia, je l’aurai sautée, et je me serai sentie bien pour trois petits quarts d’heures maximums. Mais pas cette fois. Tant pis pour moi, tant pis pour elle, tant pis pour vous.


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