Take my revolution !®

En ces temps funestes de lutte des classes contre le CPE, en ces temps de nostalgie de mai 68 qui s’immisce entre la nostalgie Mitterrand et la nostalgie De Gaulle, en ces temps d’idéalisation du monde, demandons-nous, le temps de quelques lignes, ce qu’il pourrait y avoir à révolutionner ici bas…

Take my revolution ! Essayons un minimum d’être au courant (non je ne parle pas d’un certain JCVD) du monde qui nous entoure, et pas seulement quand ça nous arrange et quand on en a envie.
Take my revolution ! Essayons d’envisager l’autre autrement qu’en partant du principe qu’il nous veut du mal et qu’il est forcément bourré de mauvaises intentions.
Take my revolution ! Faisons en sorte que la réponse à n’importe quel conflit soit « art » et non « spectacle ».
Take my revolution ! Prenons en compte le monde différemment et comprenons qu’un monde virtuel comme le Net doit être envisagé comme un nouveau moyen de penser, de créer et de mettre à disposition les fruits de nos efforts collectifs.
Take my revolution ! Comprenons que le Net peut être l’avènement de la Culture illimitée pour tous.
Take my revolution ! Comprenons que le travail n’est pas forcément ce qu’on appelle l’épanouissement personnel.
Take my revolution ! Faisons en sorte de vivre de manière créative, ne serait-ce que pour avoir l’impression d’exister.
Take my revolution ! Prenons le risque d’être différent et de l’assumer sans en être fier. Je ne suis pas fier d’être différent, je suis fier d’être moi.
Take my revolution ! Prenons aussi le risque d’être cliché, comme je le fais actuellement.
Take my revolution ! Amusons nous à citer du Utena à toutes les sauces comme je le fais aussi dans ce billet (dans son titre et partout !).
Take my revolution ! Essayons de croire qu’il n’y a ni travail, ni talent, uniquement de la volonté. Qu’on n’est qu’uniquement ce qu’on veut bien être.
Take my revolution ! N’hésitons pas à dire : « je suis content d’être moi et je t’emmerde » ; n’hésitons pas à briser le moule de morosité et de modestie forcée que semble adorer ce monde.
Take my revolution ! Soyons plus individualistes encore que nous le sommes actuellement, car on ne peut aider les autres qu’en en étant soi-même purement satisfait.

Voilà pour ma petite révolution personnelle. C’est très bête, c’est très niais, et ça ressemble à un spot pour thérapie de groupe mais je m’en tape. Pire, j’assume. Cette révolution ne concerne que moi, c’est pourquoi je me fous que vous la croyiez ou non. Les révolutions du passé étaient collectives, la société d’aujourd’hui est individualiste ; la révolution de 21ème siècle sera donc individualiste ou ne sera pas. Take my revolution ! et tant pis si ça ne plait qu’à moi.