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[Critique Blu Ray ] Psychose

Par Gicquel

[Critique Blu Ray ] Psychose


ÉDITION SPÉCIALE POUR SON 50ème ANNIVERSAIRE


Disponible pour la 1ere fois en
Blu-ray

[Critique Blu Ray ] Psychose
Psychose ! Je ne vais pas vous repasser le plat de la critique, qui depuis la sortie de ce film cinquantenaire a suscité des tonnes d’éloges. Justifiées, et plus encore. Avant de découvrir la kyrielle de bonus, je pensais simplement jeter un coup d’œil sur le film, histoire de me remémorer quelques scènes et répliques épiques. Mais une fois branché sur le secteur, je l’ai revu d’une traite, pour la dixième fois peut-être et toujours avec un plaisir immense.
Incroyable comme il demeure d’une extrême intensité dans son déroulement, et la manière de filmer : des contres plongées avec une caméra à trois cents mètres et dans l’obscurité angoissante, ça vaut tous les films d’horreur. Cette caméra, même en plan fixe, donne le vertige. Qui fait ça aujourd’hui ?

Alfred Hitchcock a depuis fait des émules (voir les suppléments), et si la scène de la douche demeure un monument cinématographique, il en est d’autres qui mérite des arrêts sur image.

[Critique Blu Ray ] Psychose

Quand la sœur de la disparue (Vera Miles)visite la maison de la femme handicapée, et qu’elle se regarde dans la glace, je ne sais pas pourquoi mais ça vous fout les jetons. Rien que son regard (ah les yeux chez Hitchock). Passons sur la séquence de la cave qui bien que prévisible vous donne de gros frissons, avant de saluer un final dont plus d’un metteur en scène là encore s’est inspiré pour illustrer une personnalité schizophrénique .En utilisant le noir et blanc, le maître du suspense ne joue pas sur de violents contrastes, familiers à l’époque,  histoire d’en rajouter question émotion. Ses teintes sont plutôt douces, paradoxalement tranquilles.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Bref « Psychose » demeure génial, indispensable et salutaire à la cause du septième art. Et avec des bonus à la hauteur du phénomène, ce dvd est l’un des plus passionnant du moment, de l’année, que dis-je du siècle.
LES SUPPLEMENTS
Donc vous l’avez compris, il y en a beaucoup et ils sont tous très pertinents. Avec bien souvent une introduction pour chaque chapitre par Alfred en personne. C’est subtil , c’est  drôle.
Making of :
Le maître le présente en assurant qu’il existe d’excellentes nouvelles puisque « le meurtre n’est pas mort, et le film qui suit vous le confirmera ». Et de préciser qu’il ne parle pas « des meurtres que l’on peut lire dans les journaux, mais des exquis qui frôlent l’étrange. Qui vous font trembler pour le plaisir ».

[Critique Blu Ray ] Psychose
Ce making of raconte toute l’histoire du film, de sa genèse et de l’adaptation d’un roman, qui lui-même s’inspire de faits réels. Il faut savoir que dans le bouquin,de Robert Bloch le tenancier du motel est petit, chauve et grassouillet. Rien à voir donc avec l’excellente composition de Anthony Perkins l’un des plus beaux rôles du cinéma.

On y apprend aussi toute l’influence de Mme Hitchcock qui du script au casting, avait semble-t-il son mot à dire.   Janet Leigh la dame qui rafle les 400.000 dollars, raconte que Hitchock voulait faire du noir et blanc, car avec « la couleur ça aurait été trop sanglant. » Il voulait aussi faire un film « le plus simple possible, le moins coûteux. Mais de toute façon, je ne pouvais pas refuser de tourner avec un tel personnage, dont l’approche si inhabituelle au cinéma me fascinait. Il n’avait qu’une exigence : une caméra centrale, autrement dit quand elle bougeait, il fallait suivre son mouvement. Certains comédiens ont eu du mal avec cette technique, ils se sentaient à l’étroit. Moi, j’ai pris ça comme un défi ».

[Critique Blu Ray ] Psychose

Nick Nolte et Robert De Niro, dans"Les nerfs à vif" de Scorsese

Les influences :
Enorme séquence dans les bonus, et d’une évidence première. « Quiconque tente de faire un policier a une grande dette envers Hitchcock » dit l’un. « Parler de l’influence d’Hitchock c’est parler de l’histoire du cinéma » répond l’autre. Avec au milieu Martin Scorsese qui confirme, notamment en prenant l’exemple de « Les nerfs à vif » (1991) qu’il dissèque par rapport à la technique du maître. Joe Carnahan le réalisateur de « Smokin’aces » avoue qu’en voyant « Psychose », « c’était la première fois que j’étais conscient que je me faisais manipuler ». Et William Friedkin alors (« L’Exorciste») : « c’est le film qui m’a fait sentir à quel point un film peut-être un moyen extrêmement puissant, et ça m’a terrifié ».

Hitchock-Truffaut
Une interview audio entre les deux amis. Un classique du genre que l’on réécoute ici avec les images du film.
La sortie du film
Encore un grand moment où l’on découvre un artiste qui sait faire sa promo. « Ayant vécu avec “ Psychose ” avant même que l’idée ne germe dans ma caméra, j’exerce maintenant mes droits parentaux pour vous parler de ce film particulièrement extraordinaire ». Voilà à quoi avaient droit les téléspectateurs avec des images de files d’attente devant les cinémas,soigneusement orchestrée par la Paramount.
Il était aussi précisé d’arriver à l’heure, sous peine de se voir refuser l’entrée
Hitchcock présente :
Un court-métrage « Le commissaire passe à table », savoureux et bien ficelé sur l’histoire d’un meurtre commis par une épouse tout à fait bien sous tout rapport.

[Critique Blu Ray ] Psychose

Une jeune femme en visite au Bates Motel devient la proie d’un des psychopathes les plus connus du cinéma : Norman Bates (Anthony Perkins).

Et encore : des documentaires, des interviews audio, des reportages sur les coulisses et sur le procédé de re-masterisation du film,des témoignages qui expliquent l’influence d’Alfred Hitchcock et pourquoi ses films effraient toujours autant le public, des photos du tournage, un reportage sur l’influence de la musique dans la célèbre scène de la douche, le storyboard original….


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