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Éloge du mur

Publié le 21 octobre 2010 par Epicure

The Wall

J’avoue, je me sentais un peu ridicule assis sur mon divan hier soir à écouter des émissions enregistrées alors que Roger Waters prenait un break de l’hospice pour interpréter The Wall devant une foule en délire au Centre Bell. Et Epicure qui tournait le fer dans la plaie en me citant les Twits en provenance de l’endroit… Bitch, va*. “Meilleur show que j’ai vu”… “Hallucinant”… “Jamais vu pareille scénographie”… OK Epicure, j’ai compris, lâche Twitter avant que je ne pleure toutes les larmes de mon corps.

C’est que The Wall est probablement l’album que j’ai écouté le plus souvent dans ma vie. Ti-cul, je l’écoutais à répétition à travers le mur de ma chambre alors que mes soeurs le faisaient jouer à plein volume. Dans ce temps, l’idée que je me faisais d’une bonne chanson impliquait les Bee Gees ou avait les mots “Star Wars Theme” dans le titre, mais déjà, je savais que c’était spécial.

Heureusement vint le déclic, et Pink Floyd m’a accompagné jusqu’à ce jour. Surtout The Wall, que je connais par coeur. Je pourrais vous le chanter, le mimer, le cuisiner, le jardiner, me baigner dedans et en extraire des huiles essentielles. C’est un album presque parfait, aux frontières de la pop, du rock et du progressif, juste assez too much, délicieusement pompeux, émouvant, captivant de la première à la dernière note. Je l’écoute à cet instant, et je trouve qu’il a foutrement bien vieilli. Un classique? Un classique.

Ce qui m’amène à vous parler de la critique d’Alain de Repentigny.

Il a parlé du show ce matin. Difficile de dire s’il a aimé ou pas. Je crois qu’il a trouvé le show un peu démesuré, mais reconnaissait que les 14 000 autres personnes avaient trippé su un moyen temps.

N’ayant pas vu le spectacle, je ne peux évidemment pas contredire le journaliste de La Presse, que j’aime bien habituellement. Habituellement. Ce matin, il a dit tout bonnement, sans crier gare, quelque chose qui a donné à mon beurre de pinottes un étrange goût de foie de veau :

Une orgie de projections, de marionnettes géantes et autre avion qui s’écrase dans un mur qui avait, contre toute attente, quelque chose d’humain, en plus de nous faire oublier les faiblesses de cet album double qui aurait été très bon s’il avait tenu sur un seul disque.

Hein? De kecé? Exqueeze me? Faiblesses? The Wall sur un seul disque? M. De Repentigny, de grâce, jurez que vous n’écrirez plus d’énormités de ce genre. Ça fait mal à mon Pink intérieur.

Aux chanceux qui s’apprêtent à se farcir ce chef-d’oeuvre en spectacle pour un second soir, je vous envie et vous souhaite un méchant beau trip nostalgique. Moi? Je pleure encore.

Consolation : je serai à Muse demain soir!

* Joke. Capotez pas… ;o)


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