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Justice populaire : « O voleur, à Biyem-Assi accacia »
Écrit par 237online.com
Jeudi, 21 Octobre 2010 10:31
«à»éééèôùééééèéàééééé
Il était intéressé par l' ordinateur de son voisin, très tôt ce matin du 21 octobre 2010. Mal lui en a pris dans la mesure où il y a simplement quelques temps, des pare-brises auto avaient été volés ; des agressions devenues fréquentes près du domicile privée du ministre Edzoa à biyem-assi. Bref, il est mal tombé. Sa bastonnade publique remet sur la table la question de la justice populaire dans notre société. Lorsque qu' un voleur est aujourd' hui attrapé en fuite, il est simplement lynché en groupe sans autre
forme de procès.
Ces violences peuvent et sont très souvent mortelles. Mais il semble que rien ne réussi à décourager les bandits qui vivent avec nous au quotidien. Colère des populations dépassées ou manque de confiance en la police locale, qui peut le dire ? Une chose est vraie cependant, c' est que la police est peu réactive face à la violence de la vindicte populaire. Manque de moyen ou de volonté ? Toujours des questions qui restent sans réponses pendant que des cris fusent de partout : « tuez-le » d' un côté et « pardon je ne vais plus recommencer de l' autre ».
Pas de pitié donc pour les voleurs ! « Quand les temps sont durs, ils viennent gêner les gens ». Et cette pensée est communément partager. Aujourd' hui, lorsque l' on crie « au voleur ! », un élan de solidarité gagne la foule présente autour du « tout-juste-dépossédé ». Tout est mis à contribution pour donner l' alerte : les cris stridents de femmes, les sifflets sont des plus utilisés. Aussitôt entendus, la population se rue sur le bandit, à qui elle ne laissera pas le loisir d' appeler un avocat ou la police pour sa défense. La foule se livre à un lynchage en bonne et due forme du malfaiteur. Ce fut le cas ce matin avec ce jeune homme d' une vingtaine d' année qui n' a pas voulu dire son nom. Certains n' en ressortent pas vivants, tout le monde le sait. Un châtiment violent et spontané que même les forces de l' ordre n' ont pas toujours le courage d' affronter.
Les bastonnades sont surtout fréquentes à la périphérie des villes. La norme semble être dictée par la loi du : « oeil pour œ dent pour dent ». Que faire ? Et ce n' est pas le propre de il, Yaoundé. Et apparemment il a « sa chance que ce n' était pas à Douala ou au marché central (de Yaoundé) » Clament certains observateurs de la scène. Car des observateurs, il y en a toujours qui encouragent les acteurs. Mais au triste constat que les acteurs d' aujourd' hui sont bizarrement ceux qu' on attrape le lendemain pour les mêmes causes. A quoi servirait donc la bastonnade ? Quelques rares fois, la population corrige également collectivement le voleur avant de l' amener au commissariat. Ce qui laisse présager une certaine indulgence, forcée ou volontaire, de part de la police. « Certains agents assistent à des passages à tabac mais restent à distance. Ils restent passifs de peur que la foule ne se retourne contre eux, ou par manque d' effectifs », explique les policiers. Parfois, les forces de sécurité soutiennent ouvertement les représailles violentes. « Lorsque les policiers arrivent après le lynchage d' un voleur, ils n' hésitent pas à dire qu' il fallait en finir avec lui avant leur intervention », raconte une jeune retraitée. Beaucoup font d' ailleurs le choix de ne pas appeler la police. D' une part, parce qu' elle arrive
souvent trop tard. D' autre part, « les populations estiment qu' elle va traiter le fautif avec trop de clémence ». Les offensés préfèrent donc se faire justice eux-mêmes. S' ils agissent en groupe, c' est par solidarité. L' objectif est de réparer l' injustice selon laquelle ce sont les plus pauvres qui sont victimes de vol. Une injustice qui provoque une rage aveugle et souvent incontrôlable. « Les lynchages pour vol sont fréquents sur le marché des grandes villes. Il existe pourtant des postes de polices installés un peu partout.
De nombreux voleurs y ont laissé leur peau. Bien évidemment, certains citoyens s' opposent à ces châtiments extrêmes. Notre jeune ami ne fera pas partie de ceux qu' on comptera parmi les morts des suites de lynchage. A la vue du sang jaillissant de partout sur le visage, il a été éconduit dans un centre de santé. Astuces ? De toutes les manières, la bastonnade de voleurs n' est pas une punition qui convient à tout le monde. Une compassion encore bien loin d' être générale.
Eddy Patrick DONKENG, 237online.com
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