Bien sûr qu’ils furent bons… Bien sûr que le public répondit présent… 250 ou 300 fans, alertés 24 heures auparavant et venus écouter cette petite perle québécoise qui ne cesse de monter. Jeudi soir, Karkwa a joué pour le plaisir, et le plaisir de nous faire plaisir. Comment vous dire que des titres comme Le Pyromane, Le Compteur, Echapper au sort, Les chemins de verre relèvent du génie ? Comment vous décrire l’irrationnelle émotion que ces derniers sont capables de provoquer ? Comment enfin vous exposer l’énorme potentiel de ce groupe ? Vainqueur du prix Polaris (meilleur album Canadien de l’année) devant quelques « déjà-grands » (Caribou, Broken Social Scene…), Karkwa va pouvoir profiter de ce tremplin pour entamer prochainement une tournée américaine.
Karkwa ne sera plus jamais ce « nouveau groupe » qu’on se plaisait à écouter entre happy-few, comme ce soir de printemps au Batofar, tiraillés entre la volonté irrésistible de les aider à se faire connaître et l’égoïste envie de garder ce petit joyau secret, juste pour soi…
Karkwa trace le chemin vers un avenir populaire, un futur brillant où on leur souhaite d’occuper la place qu’ils méritent.
La première. Aucune autre.
22 octobre 2010 Benoit Darcy