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Long Arm of the Law : Le capitalisme sauvage

Publié le 24 octobre 2010 par Diana
Long Arm of the Law : Le capitalisme sauvagePremière réalisation de Johnny Mak, et quelle réalisation ! Intelligente, forte et crépusculaire, Long Arm of the Law / Saang Gong Kei Bing (1984) donne ses lettres de noblesses au polar moderne. L’Heroic Bloodshed pure et dure est née. Vive le polar made in HK !
Des chinois du Guangzhou passent la frontière et se retrouvent à Hong Kong où ils doivent rejoindre Tung, leur ami et complice. Leur objectif est de dévaliser une bijouterie puis de rentrer au pays avec le butin…
Long Arm of the Law est une oeuvre noire. Une œuvre coup de boule en pleine face. Que dis-je ? Un chef d’œuvre cultissime. Un polar fascinant, nerveux qui retranscrit le désespoir sans borne d’une population Mainland à l’origine des faits divers qui ont inspirés ce film à l’aspect documentaire. Des groupes d’hommes traversant la frontière entre la Chine et Hong Kong pour y braquer des bijoux puis revenir chez eux avec de quoi survivre. Ces hommes s’apparentent dès lors à des rats des champs qui viennent risquer leur vie dans la ville clinquante qu’est Hong Kong. Clinquante en apparence car le véritable visage de HK se veut tout autre : sombre et désenchanté où le seul contraste sont ces bijoux de vitrines, un rêve inaccessible pour les populations pauvres.
Long Arm of the Law : Le capitalisme sauvageAvec sa caméra à l’épaule, Johnny Mak met en scène un polar nerveux, à bout de souffle à la fois brutale et explosif. Il filme les évènements pris sur le vif, dans le feu de l’action. Long Arm of the Law est une œuvre jusqu’au boutisme par son aspect sombre, violent où le suspense et la tension s’accrochent à cette histoire bien rythmée. Une réussite jusque dans ce final apocalyptique qui prend place dans les ruelles labyrinthiques des quartiers pauvre de l’enclave britannique. Long Arm of the Law se révèle une réussite d’une puissance qui n’a d’égale que ses gunfights. Une œuvre saisissante, marquante qui réalise un constat sans équivoque de Hong Kong (le règne du capitalisme) et de ces chinois pauvres qui prennent des risques incommensurables pour une meilleure vie.
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