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Je crois en la production de contenus, je crois en la presse

Publié le 24 octobre 2010 par Lilzeon

Citoyens !

On m’a demandé encore hier pourquoi j’avais rejoint l’industrie de la presse, alors qu’elle serait censée selon les dires des couloirs de décideurs tomber en ruine, en décrépitude.

Je crois pourtant que la presse n’a jamais autant eu de ressorts et de leviers de progression.

Leviers parce que la presse est le seul endroit du monde où des gens sont payés pour raconter notre monde. Caractéristique clé de notre économie de l’attention où finalement ce qui a le plus de valeur, financière, sociale, économique, c’est cette dimension temps / utilité. Et qu’entre une info mille fois dupliquée sans trop de fond et quelqu’un qui prend le temps de décrypter, j’accorderai toujours plus d’attention, de curiosité ou d’engagement à cette dernière.

Je crois en la presse.

Parce que les marques, si elles n’incarnent plus une histoire qui se partage avec ceux qui les peuplent, pourraient bien voir leurs consommateurs devenus actionnaires de réputation s’enfuir seulement vers les marques de distributeur. Et qu’en étant cynique, toutes les marques ne sont pas égales et ne peuvent toucher dans l’imaginaire cent millions d’âme par elles mêmes. Alors annoncer là où les masses critiques de public se trouvent, à savoir la presse au sens large, est évidemment vital. Notamment via des campagnes qui ne soient pas de l’achat au rabais d’espaces peu qualitatifs, mais des programmes plus engageants. L’annonceur aurait tort de faire écrouler le prix de la page et partant de son achat média : il diminue in fine sa propre valeur.

Je crois en la presse.

Parce qu’a contrario, les petits phénomènes, talents, microcosmes, ont besoin à un moment donné de pouvoir être détectés, mis en lumière, narrés. Rares sont les gens ayant la capacité et le temps de pouvoir propulser ces myriades de pépites auprès des bons carrefours. NRJ façonne des icônes, la presse découvre à l’horizontal ce qui se passe.

Je crois en la presse, surtout à l’heure du web social.

Parce que ce web social a été d’abord conçu par l’économique. Par les services, par les fabricants de besoin ou par les opérateurs. Dès-lors, dans ce monde où les règles sont celles d’un certain marché, la place du citoyen est en fait à peine émergente. Il suffit de regarder au-niveau mondial les grandes plateformes pour se rendre compte à quel point le citoyen laissé seul sans média comme contre-pouvoir se retrouve au mieux consommacteurs, au pire simples réceptacles de messages. Sur les plateformes Nike.com, Nestle.com, PainPerdu.com, on voudra toujours in finé vous vendre plus de paires de pompes, plus de chocolat, plus de pain. On vous fera acheter du communautaire. Sur un média, sans tomber dans trop d’angélisme, on pourra aussi vous demander ce que vous pensez des réformes des retraites, de la dernière exposition à la FIAC etc. Le média sera ce formidable carrefour de liens sociaux. Digitaux, ou pas.


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