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Florian denicourt

Publié le 24 octobre 2010 par Rudy0609

Ce mois-ci, nous avons un invité de taille, j’ai nommé le talentueux Florian Denicourt. J’ai rendez-vous un samedi après-midi dans sa nouvelle boutique du Marais. Le créateur 100% rock me reçoit parmi ses créations, en plein empire du cuir pour une « mise à sac » en paroles. Conversation sur fond de California Dreaming.

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Nom : Florian Denicourt

Age : 33 ans

Une couleur : Bleu marine

Le style Florian Denicourt: Rock’N’ Roll Minimaliste

Une marque : Céline pour les accessoires, Helmut Lang il y a 10 ans

Un site internet : The Sartorialist et Jak&Jil

Un bon plan mode : www.maisonjeanbaptiste.com

Un groupe de musique : En ce moment dans la boutique: Shitdisco, The Streets, Hadouken, Shy Child, Jimmy Hendrix, The Box Tops, Creedence Clearwater Revival...

Un endroit, un lieu : Paris me plaît pour travailler, mais pas vraiment pour les weekend. J’ai une préférence pour les villes dynamiques asiatiques telles Hong Kong ou Seoul.

Quel est votre parcours ?

Je faisais beaucoup de dessins ; j’ai  toujours adoré les chaussures. Ma mère se moquait de moi parce que je dessinais des baskets. Je suis entré dans une école de dessin, de graphisme, à l’époque où il n’y avait pas d’ordinateur. J’en ai eu vite marre de faire des choses très « propres ». J’ai ensuite fait 4 ans d’Ecole de style, puis j’ai travaillé dans des bureaux de style et j’ai fait beaucoup d’illustration. J’ai ensuite commencé à dessiner des sacs pour des marques de grande diffusion, ce qui m’a donné envie de poursuivre dans cette direction. Enfin, j’ai rencontré Vanessa Bruno chez qui j’ai été responsable de l’accessoire (sacs, chaussures, ceintures) pendant 2 ans.
Cela fait 8 ans que j’ai lancé ma propre marque et je travaille également en parallèle pour diverses maisons telles Lacoste ou Dupont pour lesquelles je dessine des accessoires homme.

J’ai commencé par faire du prêt-à-porter femme ainsi qu’une ligne homme pendant quelques années. J’ai été beaucoup soutenu par mon entourage pour développer l’univers de l’homme. J’ai arrêté le prêt-à-porter parce que cela ne me plaisait pas vraiment et que c’est assez compliqué en terme de gestion. Ce que j’aime particulièrement aujourd’hui en maroquinerie, c’est la recherche de matières pour les prototypes. J’y ai trouvé  un moyen d’expression assez juste par rapport à ce que je veux montrer. J’aimerais pouvoir développer la chaussure puisque c’est ce que j’affectionne particulièrement. Je n’ai plus envie de faire des vêtements, à part les blousons en cuir parce que ça reste du cuir et que c’est un produit spécifique que j’arrive à cadrer.

Quelles sont vos inspirations ?
J’essaie de suivre plus ou moins de près les tendances, de voir ce qui se passe dans la rue, à travers les blogs notamment. Où vont les intérêts des gens…  Les thèmes restent les mêmes, j’aime la musique, j’aime la mode et les gens de la mode, cet univers un peu superficiel et, en même temps, j’essaie de rester indépendant. J’essaie de voir au-delà de tout ça, d’amener une vision plus décalée du produit. Je me fais plaisir en faisant ce que je fais. Je connais les ficelles du marketing qui permettent d’élaborer une marque de façon « efficace », mais avec la marque Florian Denicourt, je ne cherche pas particulièrement  à rentrer dans ce circuit. J’essaie de faire ce dont j’ai envie, ce qui me plaît, d’être reconnaissable par rapport à la marque. Je préfère faire du produit visuel, qui se marie avec le vêtement, textile, fun, un produit coup de cœur que l’on va garder. Plus les sacs vieillissent plus ils sont beaux.

Parlez-nous de la première boutique Florian Denicourt.

La boutique, j’en avais envie depuis très longtemps, même du temps du prêt-à-porter. Mais je n’avais jamais pris le temps de chercher. Le quartier du Marais m’intéressait particulièrement et puis une opportunité s’est présentée et cela s’est fait un peu sur un coup de tête, après avoir consulté mon entourage professionnel bien sûr. Cette partie de la rue Charlot est encore assez indépendante, un peu underground. Il y a peu de très grosses marques. Je suis content de me retrouver ici, car c’est une adresse destination, qui correspond plus à la marque.

Que pensez-vous de la mode aujourd’hui ?
Je trouve qu’il y a une sorte libération de l’esthétisme et du conformisme masculin, du moins dans le prêt-à-porter. Je trouve que cela s’ouvre de plus en plus vers des lignes qui empruntent largement aux codes de la féminité. La mode homme assume des lignes de plus en plus fines, légères et déstructurées. En revanche, en Femme, où la mode a longtemps été très libérée, on revient à l’ultra conformisme avec des lignes très marquées, et le retour de la femme objet. En accessoire, il y a eu un véritable boom de l’accessoire masculin. En femme, à part Céline qui propose des collections très simples et pures, avec de très belles matières, je dois avouer ne pas adhérer à la mode accessoire femme aujourd’hui. Quand la maroquinerie devient un objet de reconnaissance sociale, cela ne plaît pas.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?
J’aimerais développer les collections de chaussures et pourquoi pas une collection femme. Le projet majeur était la boutique, alors j’aimerais dans quelques années pouvoir développer des  corners Florian Denicourt et d’autres boutiques.

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Je remercie Florian pour m’avoir accordé cette interview particulièrement intéressante. Je me demande quel sac m’irait le mieux…

Déjà fan de Florian ? Direction la boutique : 24 rue Charlot 75003 Paris et sur www.floriandenicourt.com

Pauline B. pour Bazarchic Mag.


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