genre: documentaire
Année: 2009
durée: 45 minutes
l'histoire: Qu'est-ce que le Mal ? N'est-il qu'un concept moral ou la manifestation d'une force occulte ? Sur ce terrain, la religion et la science s'opposent et s'affrontent.
la critique de Eelsoliver:
La possession diabolique, l'existence d'un démon chez certains individus nécessitant un exorcisme... Voilà un sujet qui fait polémique. Toujours est-il que ce documentaire insiste sur les trois principaux symptômes qui vont déterminer l'existence d'une possession diabolique chez une personne qui n'est plus du tout la même depuis un certain temps:
1. Il faut que la victime prenne plusieurs voix différents et utilisent plusieurs modes de langage qu'elle n'est pas censée connaître.
2. La victime doit être capable de prédire l'avenir et de dévoiler certaines choses très intimes sur certaines personnes qu'elle ne connaît pas
3. La victime doit démontrer une capacité à lire les pensées des individus qui l'entourent.
Mais analyser de tels symptômes est difficile car la religion, la science et donc la médecine s'opposent. Toutefois, pour qu'un cas de possession diabolique soit reconnu, il faut que la victime réunisse ses trois critères. Ainsi, un exorcisme pourra être pratiqué.
Les cas de possession sont donc extrêmement rares, et on en relève dans toutes les religions et dans toutes les cultures.
Toutefois, la possession en question ne concerne pas forcément une entité diabolique. Parfois, il peut s'agir d'esprits désincarnés s'emparent de l'esprit de la personne.
De ce fait, la victime parle au nom d'une personne décédée. Cet esprit désincarné est généralement (enfin... dans les cas relevés...) une personne connue de l'entourage.
Mais il est vrai qu'on connaît davantage les cas de possession diabolique. La faute revient au film L'Exorciste. Par rapport à ces quelques cas, le Vatican préfère prendre ses distances.
D'ailleurs, l'Eglise parle de fidèle tourmenté par le Diable et non pas de fidèle possédé. L'exorcisme est vu comme une célébration de prières dans laquelle le prêtre fait appel au Père par l'intervention du Christ. L'exorciste ne s'adresse pas au démon.
Le prêtre pratique un rappel du Baptême de la personne: il faut aider la victime à renaître une nouvelle fois. Ce qui permet de se débarrasser du démon.
Toutefois, la possession reste un sujet à débat. En effet, la psychiatrie n'y voit pas une source diabolique mais des cas d'hystérie ou de schizophrénie amenant la personne à avoir des comportements extrêmes et violents. La famille ne reconnaît plus la victime.
Autre élément: dans ses graves crises, la personne déploie une énergie impressionnante, émet des voix étranges parce que la pathologie a pris le dessus sur la raison, la souffrance étant telle, que la personne ne se maîtrise plus. Il n'existe plus de barrière psychique, morale et mentale.
La personne devient donc dangereuse pour elle-même et son entourage. De ce fait, avec la découverte de la psychanalyse, on relève aujourd'hui beaucoup moins de cas de possession diabolique.
Alors possession ou pathologie mentale amenant la personne dans des crises extrêmement violentes et graves pour elle-même et son entourage ?
Difficile de répondre... Quelle que soit la réponse, il est important de se concentrer avant tout sur la personne, sur sa souffrance, donc sur sa réalité.
Finalement, on revient à cet éternel débat entre le savoir et la croyance.
Note: 16/20