La grande gagnante de la rédaction et ex-aequo du défilé vif week-end: LEA PECKRE!Travail de titan sur les nonnes aux voilettes.Jeu d'érotisme tout en transparence....ou jeu de classicisme et originalité à peine dévoilées.
Le week-end dernier, c'était Modo. Autant dire notre petite fashionweek à nous. De quoi s'en mettre plein les yeux pour les trois prochains mois. Le Vif Week-end a ouvert le bal avec un défilé à tours et taxis qui a mis pas mal de culottes à feu et à sang. Tout le royaume mode du royaume belge était là pour s'enivrer de collections aux atouts incontestables ou pour s'enivrer tout court, d'ailleurs. Nos collègues avaient décidé de ne pas louper le coche : les fashionalists, Monsieur De Vos, Emi Frock'n'roll, la blogueuse mode, Valentine Avoh, j'en passe et des meilleures... Bref, l'armada était bien rangée pour donner son avis sur la question. Et quelle question ! Qui allait remporter le prix de 10 000 euros offert par le Vif Week-end ? Alors, ce qui est clair sur ce coup-là, c'est qu'en sortant du défilé tout le monde n'était pas d'accord sur les résultats : à peu près tous heureux que les nonnes couture de Léa Peckre soient portées aux nues, il y a eu par contre polémique autour de l'ex-aequo qui se partage le prix avec la mère supérieure : Matthew Harding et son mouton noir et blanc.Innovante Léa Peckre qui nous sert une femme nouvelle.MATTHEW HARDING: minimalisme couture et patchwork de peau.Personnellement, on aime les deux, avec un gros plus pour Mademoiselle Peckre. Ce qui est sûr, c'est que la décision finale a dû être horriblement dure. Comment faire ? Comment choisir ? Comme on s'est tapé l'incruste aux premiers rangs (eh ouais ! on a appris à gruger), maintenant on peut vous le dire, un premier rang ça change pas mal de choses. Margaux Bolle, Alexandra Jacmain et Léa Peckre, que nous avions déjà vues au défilé de la cambre l'été dernier, n'avaient rien de comparable : on a pu s'enticher des détails cette fois-ci, des finitions (ou pas, d'ailleurs). Le regard est plus concret, moins flou. On a alors envie de dire que Léa Peckre n'est plus un talent à découvrir, c'est une valeur sûre. Les finitions et les détails comme la broderie ou même les coupes, sont impeccables. Rien à dire. On a envie de niquer avec Jésus Christ sous cette aura austère avec ces petites voilettes sexy et ce côté ultra femme très travaillé.Alexandra Jacmin: femmes en couleurs.Margaux Bolle: Jeu de miroir.On comprend le choix du jury avec Matthew Harding, car son minimalisme est efficace : noir et blanc avec des coupes très architecturées, et toujours ce travail de peaux qui viennent se coller comme inappropriées. Pourtant ça marche, sobre, épuré, avec une touche d'originalité dans la construction qui pimente l'ensemble. Seulement voilà, son minimalisme est peut-être trop accessible ? Monsieur Harding a ouvert le débat. En tant que fans absolus de Céline, on s'y retrouve un peu dans les créations de l'Anglais. On se voit un peu en Céline, plongés dans la Tamise comme pour y laisser une empreinte british... Ouais voilà, c'est comme ça qu'on le voit. Donc, nous on est d'accord.MATTHEW HARDING: LA JUPE MOUMOUTE = LOVE.Minimalisme architecturée et ultra féminin.Ambiance plus rock sous travail de peaux.MAIS… parce qu'il y a toujours un MAIS et un gros MAIS. Que ce soit Margaux Bolle et ses hyper structures de miroir, Johan Akesson et ses hommes enrubannés et unis, ou même Pauline Van Dongen et ses femmes asymétriques du futur, chacun avait le potentiel pour rafler la mise. Quels sont alors les critères de décision ? On aurait pas pu s'y retrouver. IMPOSSIBLE.Margaux Bolle.Johan Akesson et les hommes du froid.Pauline Van Dongen: micro robe rock & chic.Ce qui est sûr, c'est que tout le monde est gagnant, nous surtout. On en a pris plein les mirettes avec un gros coup de cœur pour Oda Pausma et son travail du cuir improbable et alléchant, très féminin et simple sans tomber dans le fade. Aussi une envie de Franciscus Van Der Meer pour une partie de sa collection, avec des femmes un peu plus casual mais qui restent quand même tirées à quatre épingles. Comme si le confortable avait réussi à se faire dompter par la classe pour former un couple à l'unisson.ODA PAUSMA: Travail de cuir et moutarde....ou la femme audacieuse.Franciscus Van Der Meer: femme classique sur ton plus casual.Quelques pièces aussi ressortent du lot, comme les chaussures incroyables de Mademoiselle Van Dongen et le pull-cheveux sur lequel nous avions déjà flashé il y a quelques mois à la cambre de Alexandra Jacmain. Tout ça pour dire qu’on avait envie de tout prendre, que ça sentait bon le professionnalisme, et que finalement ces étudiants ne peuvent pas être résumés qu'à ce simple statut.LE PULL CHEVEUX D'ALEXANDRA JACMAIN --> SUPER <3Chaussures "chattes" pour Pauline Van Dongen.Contents et un peu trop surexcités, on s'est enivrés jusqu'au bout de la nuit avec l'impression que c'était un peu Noël au mois d'octobre. Pas seulement parce qu'on était bourrés, mais surtout parce que ça fait du bien de savoir que Bruxelles peut organiser des événements d'une telle beauté avec des talents incomparables.Anvers, gare à tes fesses !
Un immense merci à Caroline et Sophie ("mannequinesque", ce soir-là) pour l'invitation et le bonheur visuel.retrouvez l'entiéreté du défilé sur le site du Vif Week-endBien à vous.