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Un œil sur les séries #3

Publié le 28 octobre 2010 par Sfar @ToujoursUnCoup

Un œil sur les séries #3

Du pire au meilleur

Ayant pris un peu de retard sur pas mal de séries en cours voici quelques mots concernant deux séries qui m’ont pas mal occupée ces derniers jours. Tout d’abord Caprica qui a été enfin achevée cette nuit par la chaîne SyFy en pleine seconde partie de première saison. Quelques heures auparavant je tentais encore avec quelques derniers efforts de motivation liés à “je ne me suis pas tapé les 11 premiers épisodes pour m’arrêter là!” de suivre et surtout de comprendre un peu la logique scénaristique de cette série. Regarder Caprica devenait pathétique depuis la reprise il y a quelques semaines. Pourtant elle avait de quoi séduire, entre l’univers Battlestar Galactica, des mondes virtuels dans lesquels on pouvait évoluer même mort, des histoires d’attentats, de groupes rebelles, de complots, des héros puissants… Je reste persuadée que la coupure de 6 mois en plein milieu d’intrigue a été fatale. En plus, sans doute pour décourager les quelques téméraires qui voulaient se replonger dedans, le résumé de l’épisode de reprise parvient même à embrouiller ceux qui avaient suivi les 9 premiers et à dégoûter ceux qui n’y avaient jamais jeté un œil. D’ailleurs l’épisode 10 marque véritablement le début du grand n’importe quoi. A la tête de la reine des mercenaires on découvre un clone de Mère Thérésa, il y a tellement de complots qu’on n’y pige plus rien et le seul point attractif de la série, la fille Zoë restée “vivante” dans le processeur d’un robot, n’est devenu qu’un élément plus que secondaire. Même là je m’y perds autant dire que ceux qui ont suivi peuvent laisser tomber les ultimes épisodes et les autres ne jamais s’y pencher.

Fort heureusement ces dernières semaines ont été comblées par la présence sur une saison entière et les trois premiers épisodes de la seconde saison, d’une femme exceptionnelle. The Good Wife c’est la grande découverte avec une saison de retard et un coup de cœur pour une série vraiment très bien conçue. On y retrouve dans le personnage principal Alicia Florrick la charmante Julianna Luisa Margulies (infirmière d’Urgences) qui s’impose là comme une actrice de série fort convaincante. On devrait renommer la série Sainte Alicia tant son personnage fait preuve de dévotion et de droiture. Épouse d’un homme politique controversé et mis en prison lors de la première saison suite à quelques scandales polito-financiers sur fond de scandales d’adultères, le personnage d’Alicia reste maîtresse de son destin et fait preuve de grande classe. Ne s’abaissant pas à des quelconques vengeances, elle digère les coup bas, et personnalise le “ce qui ne tue pas te rend plus fort”. Elle prendre son métier d’avocate, intègre un cabinet réputé dans lequel elle doit faire ses preuves pour y trouver une place. L’envie de quitter l’époux infidèle ne la quitte pas et se trouve même accentué par le béguin qu’elle éprouve pour l’un de ses patrons avocat lui-même et vieille connaissance. Seulement il y a les sentiments et la raison, l’engagement de femme et d’épouse d’homme politique… et l’on ne sait pas sur quelle durée Alicia parviendra à jouer sur les deux tableaux. Evidemment on pense énormément à Bill Clinton et Hillarie et le parallèle est parfois mis en avant dans l’intrigue elle-même. La série traite ces points de manière subtile et le jeu de Julianna Margulies est accrocheur. D’ailleurs tous les rôles récurrents sont interprétés avec beaucoup de conviction ce qui apporte une qualité indéniable. Si il n’y avait que cela on se lasserait peut-être au fil de la série mais il faut savoir que chaque épisode comporte aussi la résolution d’une affaire judiciaire sur fond de procédures. Voilà une série qui pour l’instant ne déçoit absolument pas.

Dans ce qu’il faut retenir, The Event accroche toujours autant avec son rythme très proche d’un 24h Chrono. L’intrigue avance à pas de loup par contre mais reste encore de l’ordre du compréhensible et de l’intéressant. Boardwalk Empire reste un régal à chaque nouvel épisode. Ce sont des petits films de maîtres que l’on nous sert et Steve Buscemi y est grandiose. Son personnage se complexifiant au fil des épisodes l’intérêt n’en est que grandissant.


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