Magazine Afrique

Livre: Les élections au scanner

Publié le 28 octobre 2010 par 237online @237online
Livre: Les élections au scanner | Politique
  • Accueil
  • Actualités
  • Sport
  • Société
  • Afrique
  • Internationales
  • Life and Style
  • Cinquantenaire
  • Mondial 2010
  • Economie
  • Education
  • Politique
  • Santé
  • Environnement
  • Informations
  • Culture
YouCMSAndBlog Module Generator Wizard PluginLivre: Les élections au scanner

Espace juridique sur 237online.com

Dans la même rubrique Actu

  • Médias : Un nouveau prix pour les journalistes camerounais
  • Publicité : Le drapeau du Cameroun confondu à celui du Sénégal
  • The Decentralization Process in Cameroon and the Management of Communal Space: A Real Challenge for the Local Communities
  • Vie Chère : L’insaisissable flambée des prix
  • Livre: Les élections au scanner
  • Décentralisation : Les journalistes planifient leurs activités

Videos

Videos les plus récentes

Autres Videos

  • FENAC Maroua 2008
    FENAC Maroua 2008
  • Les Religions au Cameroun
    Les Religions au Cameroun

La Constitution camerounaise

La Constitution de la Republique du Cameroun

Autres Ressources

Livre: Les élections au scanner

PDF
Imprimer
Envoyer

Écrit par Mutations   

Jeudi, 28 Octobre 2010 12:02

ééééééé«»ééàéôéêèé

Livre: Les élections au scanner
Un cadre du Minatd retrace le parcours électoral du Cameroun depuis 1992 et met en avant la nécessité de l'adoption d'un code électoral.
Difficile de savoir si c'est le contenu de l'ouvrage dédicacé hier qui a fait « fuir » les membres du gouvernement qui étaient déjà arrivés au Hilton hôtel de Yaoundé ou tout simplement l'absence en ces mêmes lieux de leur collègue de l'Administration territoriale et de la décentralisation Marafa Hamidou Yaya. Toujours est-il que c'est pratiquement sur la pointe des pieds que Issa Tchiroma Bakary et Baba Hamadou, respectivement ministre de la Communication et ministre du Tourisme ont quitté les lieux, alors que le protocole s'employait à prendre les dispositions nécessaires pour leur installation dans la salle des cérémonies.

Comme la plupart de leurs collègues du gouvernement, ils avaient pris la route de la résidence de l'ambassadeur de France où se déroulait une réception officielle, en l'honneur d'une délégation de la Fondation De Gaulle. Un départ précipité qui n'a pourtant rien enlevé à l'enthousiasme manifesté par le nombre public qui a investit les lieux et au sein duquel l'on retrouvait d'anciens candidats à l'élection présidentielle, et même des universitaires à l'instar de Alain Didier Olinga, à qui il revenait de faire la présentation de l'ouvrage écrit par Abdoulkarimou sur «La pratique des élections au Cameroun 1992-2007. Regards sur un système électoral en mutation».
On aurait d'emblée pu se poser la question sur le crédit à accorder à un ouvrage écrit sur les élections au Cameroun par un fonctionnaire du Minatd «Homme du sérail au sein du Minatd, il a été un observateur privilégié, placé au cœur du système dont il assurait l'intendance en participant à la gestion du nerf de la guerre», comme il est présenté dans la préface par Henri Eyebe Ayissi, le ministre des Relations extérieures, sans doute choisi en raison des fonctions d'Inspecteur général en charge des questions électorales qu'il aura occupé au sein du Minatd avant son entrée au gouvernement il y a près de trois ans.

Pourtant l'on va reconnaître à la vérité qu'il s'agit d'un ouvrage digne d'intérêt qui apporte de nombreux éléments à tous ceux qui s'intéressent à quelque niveau que ce soit à l'évolution du processus électorale au Cameroun et notamment les nombreuses mutations qu'est en train de subir le système camerounais. Ce en raison de la qualité des sources de l'auteur.
Des informations qui permettent vraiment d'en savoir un peu plus sur toute la chaîne de l'organisation des élections, depuis la mise en place du cadre juridique, jusqu'à la proclamation des résultats par les différentes instances compétentes. L'auteur reconnaît implicitement que notre pays dispose en la matière d' «un cadre juridique dispersé», en raison du caractère disparate des lois organisant les élections au Cameroun. Ce qui l'amène par la même occasion à poser la nécessité de l'adoption d'un code électoral «qui permettrait la maîtrise facile de tous les contours de la pratique des différentes consultations électorales par les acteurs et les animateurs du jeu électoral au Cameroun».

Parents pauvres
L'auteur permet d'en savoir un peu plus sur l'échec de l'organisation du double scrutin législatif et municipal prévu pour le 23 juin 2002. Des raisons qu'il impute au mode de gestion des moyens financiers prévus pour l'occasion, et qui relevait de la compétence de ce qui était à l'époque le ministère de l'Economie et des finances, du non respect de son cahier des charges par la Sopécam, la météo, le fait qu'il s'agissait de la 1ère fois que ce type d'élections était organisé au Cameroun. Le Minatd se serait donc retrouvé face à un double travail, bien que l'auteur ne manque pas d'indiquer que la préparation d'une échéance électorale commence généralement plus d'un an avant la tenue de celle-ci. On peut d'ailleurs constater en la matière que pour la présidentielle du 11 octobre 2004, le Minatd s'y est mis dès le mois de janvier 2003. Cette difficulté à organiser des élections couplées amène d'ailleurs Abdoulkarimou à proposer simplement cette pratique. Un double scrutin qui en 2007, a coûté à l'Etat du Cameroun, la bagatelle de 28 milliards de francs.
Sur le financement des partis politiques, les différents tableaux présentés dans l'ouvrage permettent de se rendre compte que les formations politiques ne sont pas les parents pauvres de l'affaire. Pour la seule année budgétaire en cours, 1,5 milliard de francs ont été octroyés à moins d'une vingtaine de formations politique. Le Rdpc, en raison de sa majorité à l'Assemblée nationale et du nombre de suffrages engrangés, s'en tire avec près d'un milliard de francs.

Les responsables de l'administration ne sont pas épargnés dans le registre des mauvais comportements observés dans l'organisation des élections au Cameroun «les premières élections pluralistes furent donc l'occasion de constater, chez les autorités administratives en général, la persistance de certains archaïsmes hérités de la période précédant le multipartisme. Certaines d'entre elles ont eu des attitudes qui trahissaient leur parti pris, un peu comme si elles étaient comptables des résultats. Ces attitudes se manifestaient par exemple par des inscriptions sélectives et la délivrance fantaisiste des cartes d'électeur».
Au chapitre des tableaux, l'ouvrage en compte près de 25 qui renseignent à la fois sur les répartitions des dotations financières aux différents partis, les 240 partis existant au Cameroun, les différents pourcentages obtenus par les candidats et les partis aux différents élections, les résultats des partis à ces élections ... De même que l'on remarquera aussi la galerie de portrait des 25 personnalités ayant déjà pris part aux trois scrutins présidentiels organisés depuis 1992.

Extraits de l'ouvrage sur le scrutin manqué du 23 juin 2002
«Le contexte de l'organisation des scrutins législatifs et municipaux de juin 2002 était une grande première dans la pratique des élections au Cameroun depuis le retour au multipartisme. En effet, ce double scrutin faisait intervenir simultanément deux élections de listes (législatives et municipales) qui sont, à juste titre, les plus complexes et les plus lourdes en matière de préparation et d'organisation matérielle...
Depuis le mois d'avril 2000, le Minatd avait ouvert le dossier des élections municipales par une série de correspondances à la haute hiérarchie ainsi qu'aux autorités administratives. Le mandat des conseillers municipaux élus en 1996 devant s'achever en 2001, le Minatd envisageait organiser les élections en janvier 2001. Ce n'est qu'à l'issue de la prorogation, à deux reprises, du mandat des conseillers municipaux et à l'approche de l'expiration de celui des députés à l'Assemblée nationale que s'était dessinée la perspective du jumelage des scrutins législatif et municipal...
La complexité liée à l'organisation de ce double scrutin était renforcée par le foisonnement des formations politiques ayant pris part à cette compétition électorale. En effet, vingt cinq (25) partis politiques se sont présentés aux élections municipales dans 338 circonscriptions et pour ... 9935 sièges de conseillers municipaux. 47 partis politiques s'étaient présentés aux élections législatives dans 85 circonscriptions et pour 180 sièges de députés à l'Assemblée nationale...

Cette situation a alourdi davantage la confection, l'impression et l'acheminement des documents électoraux ...
En outre, plus de 650 listes de candidats aux municipales et plus de 250 listes pour les législatives avaient été déposées...
Dans un autre registre, il faut relever que, pour la première fois, les fonds destinés aux élections étaient logés non au Minatd, maître d'œuvre en la matière, mais plutôt au Minefi qui en était l'ordonnateur et le mandataire en même temps. Le Minatd se contentait tout simplement d'exprimer ses besoins. Cette situation a été source de nombreuses déconvenues liées à la mise à disposition des fonds en raison notamment de la lourdeur des procédures et des lenteurs administratives ...
L'autre difficulté majeure rencontrée dans le cadre de la préparation et l'organisation des élections jumelées de 2002 provenait du fait que les responsables de la Société de presse et d'éditions du Cameroun (Sopécam) n'avaient pas pu respecter leurs engagements. Cette société avait pris l'engagement ferme de livrer tous les bulletins de vote au 14 juin 2002 au plus tard. Obnubilés par la machine rotative d'acquisition récente, en surestimant la capacité de production de leur entreprise, ils avaient induit l'Administration en erreur...

Les conditions d'approvisionnement furent également à l'origine de quelques difficultés ... Ainsi, l'imprimerie nationale ne put imprimer la totalité des petites enveloppes du fait de leur non disponibilité sur le marché camerounais. Celles commandées en France n'arrivèrent que le 22 juin au petit matin du fait des difficultés que connaissait alors la défunte compagnie aérienne nationale Camair...
Même la nature semblait ramer à contre courant de l'Administration. En effet les scrutins du 23 juin, renvoyés au 30 juin 2002 avaient été organisées en pleine saison des pluies ...
Le ministre de l'Administration territoriale, pour éviter le chaos, avait, la veille du scrutin, proposé deux options : faire voter, le 23 juin 2002, dans les circonscriptions électorales ayant reçu l'ensemble du matériel électoral, et reporter les élections d'un ou de deux jours pour les autres circonscriptions, ou reporter le double scrutin sur l'ensemble du territoire national.
Le président de la République prit la décision d'opter pour la deuxième solution... »

Ajouter un Commentaire

Nom (obligatoire)

Adresse email

Url de votre site Web ou Blog

Titre

Recevoir une notification par email lorsqu’une réponse est postée

Enregistrer Annuler JComments
JComments
  • Nos engagements
  • Les liens partenaires
  • Plan du site
  • Partners
  • Cinquantenaire
  • Espace juridique
237online.com is not responsible for content from external Internet sites. © 2008-2010 237online.com All rights reserved.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


237online 2277 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines