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Karkwa Fidèle à eux-mêmes et même plus

Publié le 28 octobre 2010 par Gabnews
Karkwa Fidèle à eux-mêmes et même plusSous des tonnes de pluie déferlants des nuages, les spectateurs ponctuels se serrent humides sur le parterre. Cheveux mouillés à lavette, chemises à carreaux, barbes rudes, et bretelles de couleurs. Un public jeune, artistique et urbain attend impatiemment. Ayant déjà vu un spectacle du groupe montréalais Karkwa, mes attentes sont énormes.
Le 30 septembre dernier, au Métropolis, dans le cadre de l’événement Pop Montréal, le groupe montréalais et gagnant du Polaris du meilleur album de l’année présentait le spectacle de leur nouvel album Les chemins de verres. Possédant quatre albums à son arc et plusieurs prix dans son carquois, dont le meilleur groupe de l’année et le prix du meilleur album alternatif, le quintet repart en tournée pour la France après la rentrée montréalaise.
Je vous entends d’ici. Je suis vendue d’avance, je le sais très bien, mais ce n’est pas les moyens qui manquent de vous convaincre.
Première partie mal jugée
Dans une ambiance planante et atmosphérique, on se tasse comme des sardines sur le parterre du Métropolis. On attend avec impatience le groupe qui se fait attendre. Un cadeau que Karkwa s’offre et nous offre, une première partie, le groupe Leif Vollebekk. Un son qui ressemble étrangement à celui de Patrick Watson, l’ami du groupe Karkwa. Les spectateurs n’écoutent que d’une oreille en regardant leurs montres aux cinq minutes, impatient. Ils ne portent guère attention à la première partie pourtant talentueuse.
Pour vous
Puis, c’est le chahut, les cris, les applaudissements et le brouhaha. Les spectateurs se satisfassent d’entendre la première chanson, Le Pyromane, et se taisent en fixant le stage où les artistes se donnent corps et âme. Comme ils le font toujours.
Ça sent le contentement. Le groupe nous offre un voyage nostalgique à travers, non seulement leur dernier album, mais aussi, les deux précédents. Un éventail que le groupe offre aux Montréalais qui les ont fait naître.
À mainte reprise, on dirait que le temps se suspend sous le toit du Métropolis entre les chansons énergiques et poignantes du groupe et celles qui recentrent vers l’intérieur et vous font rêver. Les paroles de ces chansons que le public chante en harmonie.
Intimité
La simplicité du décor est la bienvenue. L’éclairage chaleureux et spectaculaire apporte au spectacle une ampleur et une beauté sans pareil et en même temps, une grande intimité.
Les quelques interventions faites par le chanteur et le claviériste du groupe, Louis-Jean Cormier et François Lafontaine, donne un côté humain et une proximité à cette soirée. La preuve de cet humanisme, en chantant une des chansons les plus populaires du groupe, Échapper au sort, le chanteur en oublie même les paroles à deux reprises et pour se faire pardonner, nous fait tous rire en expliquant : «Coudonc, est-ce qu’il va falloir que je commences à penser moi là». Une phrase qui provoque un sourire général.
Un rappel, un rappel, un rappel…
Après une prestation fulgurante, Karkwa quitte la scène. Mais pour le public rien n’est fini. Les applaudissements se font longs et font mal aux mains, les cris s’allongent, puis, les pas des milliers de fans retentissent à rythme régulier sur le sol. C’est pour un fin mémorable que le groupe termine son deuxième rappel avec la chanson Dors dans mon sang, chanté à l’unissons par le public.
Note à moi-même, cette note s’applique aussi bien à vous, mettre une croix sur la journée du 11 décembre 2010, leur deuxième spectacle de la tournée, donné au Métropolis.
Ecrit le 28 octobre 2010 - par Éloïse Demers Pinard dans l'Option, le blogue des étudiants en journalismes du CEGEP André-Laurenadeau
Photo: Karkwa @ Maroquinerie, Paris | 12.03.09 - http://www.discordance.fr/karkwa-a-la-maroquinerie

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