1926
Georges Bernanos, grand écrivain chrétien par excellence, a vu ses œuvres adaptées au cinéma par Robert Bresson (Journal d’un curé de campagne) et Maurice Pialat (Sous le soleil de Satan). Ecrivain de la déréliction, qui place l’homme aux prises entre Dieu et Satan, Georges Bernanos est un écrivain exigeant, ardu.
Des magnifiques passages certes mais je trouve que cette œuvre a du mal à nous toucher lorsque l’on est athée comme moi ! Est-elle datée ? Ai-je un problème avec la spiritualité ? Je ne sais pas, mais j’ai vraiment eu du mal à aller jusqu’au bout !
Rappelons l’histoire : Mouchette, jeune fille de 16 ans, tombe enceinte du marquis dans un petit village rural de l’Artois. Ivre d’indépendance, elle entend mener une vie libre de toutes contraintes. Alors que le Marquis lui conseille d’avorter, elle le tue. Elle séduit ensuite le médecin du village qui refuse l’avortement. Victime d’une crise de folie, elle est internée. C’est alors qu’entre en scène l’Abbé Donissan, un prêtre bien commun, terne mais adepte des mortifications de toutes sortes. Persuadé d’avoir eu la vision de Satan, il est suspecté par les autorités religieuses. C’est alors que le miracle se produit : il voit l’âme de Mouchette pervertie par l’atavisme ce qui la libère ainsi de sa culpabilité. Alors qu’elle se suicide, il porte son corps sur l’autel…..
Mais il a aussi la vision de Satan, un soir qu’il se promène dans la campagne. Il déclare alors que Satan domine le monde et qu’il est en lui, dans l’esprit des hommes saints aussi bien que dans les autres pécheurs.
Bernanos est l’écrivain du péché, de la faute originelle. On appréciera toutes sortes d’images empreintées à la terre, au champ lexical du marécage, de la boue qui ravale l’homme à une créature animale.
Une œuvre profondément pessimiste, belle, mais qui ne m’a pas concernée. Et vous ?