©Catherine Hédouin
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Sur la Piazza, des garçons de café épongeaient les tables vides et les posaient de biais contre les chaises.La basilique commence à se doubler, sur le pavé, dereflets liquides. Les plumes perdues par les pigeons,qu'hier le vent léger poussait en petites vagues gris perleau bord des Procuraties, collaient aujourd'hui partout au
pavé : le balayeur avait bien du mal à les en détacher, à peine les touchait-il, elles s'enroulaient en petits grumeaux visqueux. C'était l'aspect d'une grande salle qu'on nettoiele lendemain d'une fête.Liliana Magrini, Carnet vénitien