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Violent Cases

Par Mo
Violent Cases

Gaiman - McKean © Au Diable Vauvert - 2006

Un homme nous entraîne dans un tête à tête troublant. Il va faire appel à ses souvenirs et nous parler de son enfance par le biais d’un fil rouge : sa rencontre avec l’ostéopathe d’Al Capone alors qu’il a 4 ans et demi.

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Première publication de ce comics en 1987, publié ensuite en France grâce à Zenda en 1992, cet album est l’objet de la première collaboration entre Neil Gaiman et Dave McKean.

La version que je me suis procurée, publiée par les éditions Au Diable Vauvert s’ouvrent sur une préface de Neil Gaiman. Dans cet écrit, il explique la genèse de Violent Cases (rencontre avec Dave McKean, objectifs de travail sur cet album…). On comprend rapidement que cette œuvre a une place toute particulière dans la vie de ces auteurs. Il conclura d’ailleurs sa préface en ces termes : “Le jeune homme qui allume sa cigarette sur la première planche n’est pas l’homme d’âge mûr qui a cessé de fumer il y a dix ans. Mais Dave et lui ont fait du bon travail, il y a longtemps, et je suis toujours fier d’eux”.

J’ai hésité à parler de cet album car, avec du recul, je retiens bien peu de chose sur cette histoire excepté que les souvenirs nous font parfois défaut et que la mémoire se moque de nous, tronquant les images du passé comme il lui sied. J’en retiens aussi une relation père-fils particulière, temporairement gommée par la présence de l’ostéopathe (ressemblance troublante avec Einstein).

L’histoire en tant que telle ne m’a pas plu : cet homme raconte sans raison apparente des bribes de son histoire. On ne cerne pas où il veut en venir ni quel a été l’élément déclencheur de cette bouffée soudaine de souvenirs. Le personnage de l’ostéopathe est ambigu, un mélange d’attention bienveillante et de provocation malsaine. Petit à petit, le récit de ses anecdotes ne filtre plus la violence des actes et des agissements d’Al Capone. Imaginez qu’un enfant (de 5 ans) puisse être le dépositaire de telles confidences est… aberrant ? irréel ? A plusieurs moments, on se demande dans quelle mesure l’imaginaire et les fantasmes du personnage principal viennent nourrir ce monologue. Enfin, d’autres bribes de souvenirs de cette période se greffent pèle-mêle dans cet univers. Une narration anarchique, déstructurée… ce récit m’a égarée.

En revanche, ce qui m’a plu dans l’idée de parler de cet album, ce sont les graphismes : M.A.G.N.I.F.I.Q.U.E.S ! On s’y perd. Un agencement de la page qui n’a pas été sans me rappeler Toppi sans que les dessins ne soient aussi alambiqués. Mais comme chez Toppi, on se perd dans des détails qui se matérialisent ici par des incrustations de photos retouchées, de petits crayonnés, d’esquisses, ou d’expressions de visages réalistes…  dans des teintes où dominent le bleu et le noir. A voir !

Je me passerais d’avis et de “pouces” pour une fois. Une lecture qui m’échappe aujourd’hui… peut être moins qu’hier et bien plus que demain ?? Ou l’inverse…

La fiche éditeur, la critique de Ben Victor et l’article de BDzoom.

Extrait : “Mon père est toujours plus grand que moi, et  l’époque il semblait colossal. Il était mon rocher, mon refuge” (Violent Cases).

Violent Cases

One Shot

Éditeur : Au Diable Vauvert

Dessinateur : Dave McKEAN

Scénariste : Neil GAIMAN

Dépôt légal : mai 2006

Bulles bulles bulles…

Violent Cases
Violent Cases – Gaiman – McKean © Au Diable Vauvert – 2006
Violent Cases
Violent Cases – Gaiman – McKean © Au Diable Vauvert – 2006
Violent Cases
Violent Cases – Gaiman – McKean © Au Diable Vauvert – 2006

Publié le Dimanche, octobre 31st, 2010 à 6:00 dans Au Diable Vauvert, Gaiman, McKean, Tranche de Vie   |   Respond   |   Trackback URL

Mots-clefs :BD, Comics, Journal intime

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