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Paul de Brancion au Salon de la revue

Par Florence Trocmé

Paul de Brancion était présent, avec la revue Sarrazine, au Salon de la Revue, à l’espace des Blancs manteaux à Paris (où Poezibao n’a pu être présent cette année car en reportage aux mêmes dates à Nantes, pour le festival Midi/minuit Poésie). Il propose ici ses impressions de salon 

IMPRESSIONS DE SALON  
par Paul de Brancion 

Salon revue
Voilà les premiers signes de l’automne, le salon des revues 16 et 17 Octobre, Espace des Blancs Manteaux, sous l’égide d'Ent'revues. 
Sarrazine y était dans l’allée des revues de création littéraire. Atmosphère chaleureuse et dès le premier jour l’affluence était au rendez-vous. 
Nous avions pour voisins, à notre gauche, L’œil bleu, revue d’histoire littéraire qui « réveille les morts » axée sur le XIXe finissant et le XXe établi, grande qualité et à notre droite, Borborygmes au format original , publiant de jeunes auteurs, et de belles photos animée par Julien Derome qui a une capacité d’ouverture et d’écoute qui nous a semblé rare, tout comme sa rafraîchissante simplicité de ton et d’ attitude.
De l’autre côté du couloir Rehauts voisinait avec la Fédération européenne des revues, stand tenu par Jacques Fournier dont on ne saurait trop vanter la vitalité et l’attention qu’il porte, sans exclusive, à ses contemporains. 
Un peu plus loin  Fario de Vincent Pélissier de haute venue, on est dans « La » littérature. Plus avant dans ce couloir infiniment créatif, La passe animée Philippe Blondeau et Tristan Felix qui fait des spectacles impressionnants et dont le désir d’invention est affiché. 
Passage de Marie Odile Monchicourt pour nous saluer qui investit dans quelques numéros de Sarrazine
« Et quand on dit que la créativité littéraire est en déclin ! C’est fantastique ce salon, de diversité, de vitalité ! ». 
« T’as raison Marie Odile ! » Qu’on se le dise ! 
Au milieu du couloir central Passage d’Encres,  belle revue , accueil chaleureux, intelligent et réservé. 
  
Plus loin, de l’autre côté de l’espace, L’Atelier de l’Agneau avec l’extraordinaire et judicieuse  lectrice, Françoise Favretto qui parcourt la création contemporaine avec force vigueur. Vivant témoignage de l’action poétique, Henri Deluy fidèle au poste, relayé par Nelly George-Picot. En face, cipM/CCP représentés par Emmanuel Ponsart accompagné d’Eric Pesty, jeune éditeur qui a « reçu » le métier d’imprimeur /éditeur au plomb de Pierre Mrejen, l’incroyable Harpo & caché près de Manosque, derrière un garage à voiture (qui lui sert de couverture), où il fait de l’or dans le plus grand secret( mais chut !). 
Le long du mur, Dissonances fragile et audacieuse revue où « le corps s’exprime » comme aurait pu dite Leo Ferré rewrité par Annie Lebrun… 
Puis, Il particolare avec Françoise Santon, qui effectue un admirable travail de revuiste de fond axé sur des auteurs contemporains reconnus et des grands textes. 
Nunc enfin, avec Reginald Gaillard et les éditions Corlevour de si valable qualité.  
Il y a en a évidemment bien d’autres : une nouvelle revue secrète nantaise tenue par Marc Perrin voisinant avec une autre rennaise devant qui passaient souvent de brillants jeunes gens habillés de noir, la chevelure légèrement huilée et la lippe « morgueuse ». Le dandysme littéraire n’est pas mort et la sophistique non plus. C’est tout de même mieux que le bling infernal suant l’odeur d’argent et le lucre sans objet. 
Sans oublier La Revue des  Belles Lettres qui, malgré son grand âge (elle fut fondée en 1806), prend un nouveau départ sous la direction de Marion Graf, traductrice de Robert Walser. Un très bon numéro contenant un dossier sur Celan et sur Hilde Domin vient d’ailleurs de sortir, comme me l’a amicalement indiqué Florence Trocmé. 
Nous aurions pu et dû évoquer tant d’autres mais nous étions souvent assidus à notre table à causer avec les passants inconnus férus de littératures et de mots. 
Ce sont eux qui nous font vivre, ce sont eux pour qui nous travaillons, les lecteurs aventuriers silencieux des mots, des écrits. Les solitaires anonymes à qui toute richesse est due. 
Ces journées furent riches et réconfortantes. 
 
Paul de Brancion 
 
 
20e anniversaire 200 exposants 30 animations 100 auteurs 
plus de 700 revues présentes ou représentées (portails ‐ diffuseurs) 
20 ans après, elles nous rejoignent 
Action poétique Cahiers du Musée national d’art moderne Bulletin des bibliothèques de France 
La Règle du jeu Revue de Belles
‐lettres La Quinzaine littéraire Le Grognard Teckel Le Nouvel Athanor , Le CNDP Distance et savoirs Perspectives chinoises du nerf Sarrazine (sik) 
Le Salon, acte 1 : les nouvelles revues 
Tango Camion Ce qui secret Koân L’or au 13 îles Cahiers Pierre Jean Jouve 
Concerto pour marées et silence Patch transdigital cookbook Peut
‐être 
Esprit et corps Cahiers Jules Lequier Le Salon Transverse Transkrit 


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