Oh des fleurs, fallait pas. Non vraiment fallait pas. Non. Vraiment.

"C'est pas d'ma faute à moi, si j'ai toujours préféré les bouquets de notes, les bouquets de mots, les bouquets d'images à la rigueur. Aux bouquets de fleurs."

Moi. Hiver dernier.

J'ai jamais trop aimé les bouquets de fleurs. Une lubie liée à ma formation naturaliste sans doute. Quand on m'offre un bouquet, j'y vois une gerbe de cadavres. Ca me fait drôle. Oui parce que les fleurs coupées sont mortes et ça me semble être une drôle d'idée que d'offrir un cadavre à quelqu'un, surtout quand on s'est amouraché de lui (d'elle).

Même si c'est joli et que ces cadavres là sentent diaboliquement bon. C'est quand même pas une raison enfin.

Alors oui, on m'expliquera la tête couchée sur l'épaule et les yeux humides que "quand même, un amoureux transi qui arrive les bras encombrés d'un bouquet fleuri, ça reste touchant, nan?".

Mais justement non. Parce que dans le contexte d'une relation amoureuse débutante, je trouve ça encore PLUS limite, justement. Parce que les fleurs, on l'oublie trop souvent, ce sont les organes génitaux des plantes. Et oui. Et toute cette débauche de couleurs et d'odeurs plus attirantes les unes que les autres n'ont d'autre fin que de favoriser la reproduction de celles qui les portent.

Je m'excuse par avance auprès de ceux qui seront choqués par l'image intégrée ici...

Alors moi quand je vois un amoureux offrir son bouquet de gonades bariolées à sa dulcinée, je ne peux m'empêcher de trouver ça un peu déplacé et je ne manque jamais de m'offusquer devant le manque de subtilité du message délivré. (Offrir un bouquet de gonades en guise de présent amoureux, c'est pas carrément de la goujaterie, franchement?)

Notez bien que je n'ai aucun compte à régler avec les fleuristes qui sont souvent des gens charmants au demeurant mais je trouve qu'ils devraient  inciter plus souvent à l'achat de plantes en pots, des bien vivantes plutôt que de se spécialiser dans les bouquets joliment travaillés.

La parade nuptiale de l'espèce y gagnerait en subtilité.

Et comme toujours, on finit en musique avec  Jacques qui, lui, avait tout compris. Oui parce qu'en plus, les fleurs, c'est périssable...