Extraits du site du Nouvel Obs (11h37)
Une Iranienne condamnée à mort par lapidation, puis par pendaison et que la communauté internationale tente de sauver est toujours en vie et ne devrait pas être exécutée ce mercredi 3 novembre en Iran, contrairement à ce que craignaient ses soutiens, a affirmé l'un d'eux à l'AFP.
"Sakineh Mohammadi-Ashtiani n'a pas été exécutée aujourd'hui. L'heure des exécutions est maintenant passée, ce n'est donc pas pour aujourd'hui. Mais le danger perdure et cela peut arriver à tout moment", a déclaré Mina Ahadi, porte-parole du Comité international contre la lapidation, basé en Allemagne, en citant des sources propres du Comité en Iran.
Selon elle, la communauté internationale a joué un rôle dans le fait que cette mère de famille de 43 ans ait encore la vie sauve. "Certains pays comme la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Union européenne via sa représentante Catherine Ashton et les États-Unis ont très bien réagi mardi" en s'inquiétant publiquement d'une exécution imminente, a estimé Mina Ahadi.
Sakineh Mohammadi-Ashtiani a été condamnée à mort en 2006 pour adultère. Un jugement l'a condamnée à la pendaison pour son implication dans le meurtre de son mari et un autre à la lapidation pour d'autres charges d'adultère. La première condamnation avait été commuée en appel en une peine de dix ans de prison. Mais la condamnation à la lapidation a été confirmée en 2007 par la Cour suprême.
La crainte d'une lapidation imminente, dénoncée cet été par le fils de Sakineh, Sajjad, 22 ans, avait déclenché une vaste campagne internationale pour éviter ce châtiment. L'exécution de la peine avait été suspendue par la justice iranienne début juillet.
Mais mardi, l'inquiétude a été ravivée par des informations reçues de sources iraniennes par le Comité international contre la lapidation: selon ces sources, le nom de Sakineh figure sur la liste des condamnés à mort devant être exécutés au cours des prochains jours ou semaines, établie par la Cour suprême à Téhéran et communiquée récemment dans une lettre à la prison de Tabriz, où est détenue l'Iranienne, expliqué Mina Ahadi.
Sakineh Mohammadi Ashtiani
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