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Salon de L'Haÿ-les-Roses vu par Aimé Eyengué

Par Liss
Moi, quand j'aime, j'aime ! Et j'ai aussitôt envie de partager avec les miens ce que j'ai aimé. C'est bien pour cela que la citation de Pennac est mon étendard, Pennac dit si bien cette notion de partage propre aux communautés de lecteurs ! J'ai fait récemment la connaissance d'un auteur congolais, Aimé Eyengué, et depuis, je prends plaisir à le lire. En octobre dernier s'est tenu le salon du livre de L'Hay-les-Roses, j'ai failli y être mais j'avais un autre rendez-vous, important. Si vous n'y étiez pas non plus, pas de problème, Aimé nous offre un compte-rendu tellement vivant et agréable à lire que vous allez vous y retrouver comme par magie. Vous êtes prêts ? Allons-y ! Retournons au Salon, le temps d'une lecture.
"Nous y étions. C’était à l’intérieur du Val-de-Marne. Dans une ville moyenne de l’Île-de-France. Une ville mi-bourg, mi-cité, contiguë à Bourg-la-Reine, mais dans le Val de Bièvre. Où le Moulin de la Bièvre mixait l’air, entre le froid du matin et la bise du soir ; au-dessus d’un éventail illuminé de livres ensoleillés et parfumés, des parfums des mille et une nuits aux parfums des forêts équatoriales. Sous une pluie d’automne timide, mais doucette et interminable. Dans la mixité des peuples qui tendent la rose sourire aux lèvres : à L’Haÿ-les-Roses.
Du 1er au 3 octobre de l’an deux mille dix, il y soufflait un harmattan historique, qui formait des tourbillons cinquantenaires au milieu de la place du Moulin, sous l’oeil impressionné et joyeux des foulées bigarrées, des amis de la Culture, venues de toute part. Il y avait vraiment une présence africaine ! De la maison d’édition cinquantenaire à la Galerie Congo naissante, en passant par PAARI, ACORIA et les masques.
C’était un salon du livre mémorable : sous le signe du cinquantenaire des pays africains, ex-colonies de la Mère-patrie, adonnés aux mots dictés à leur inspiration par la langue française, pour faire écho au lire ensemble dans la concorde des peuples.
On pouvait y relire Verre cassé, Le Conseiller du Prince ou Riwan... des livres, qui enjolivaient des tables nappées d’un rouge royal, signe des jours inoubliables.On pouvait y sentir la présence d’un illustre de la plume rapportant les Soleils des Indépendances devant un parterre d’esprits éveillés ; on pouvait y revoir le pas frénétique des Table-ronde et Indépendance Tcha-Tcha, qui poussaient sur la chansonnette, au travers des pas d’allure des gens des lettres mêlés aux gens de la Société des Ambianceurs et Personnes Elégantes (la SAPE), qui avaient rehaussé le salon de leur présence.
Mais, on pouvait aussi y voir les hommes politiques de gauche côtoyer ceux de droite, le cœur bien à gauche, le temps des retrouvailles sous un Arbre à palabre importé d’Afrique.
C’était le parangon. Des livres et des Hommes."
Aimé Eyengué
Retrouvez cet article sur afrik.com : http://www.afrik.com/article21125.html

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