Nous sommes si endurcis par l’absence de démocratie dans l’UE, si habitués à notre impuissance, que nous avons à peine réagit quand les puissants de l’Europe ont explicitement annoncé que leur objectif, pour le changement des traités européens voulu par Merkel, était d’éviter un référendum. Tout le monde comprend que ces votes au sujet de l’UE tendent à produire comme résultat des « non ». Les eurocrates ne se donnent désormais presque même plus la peine de faire semblant d’avoir un soutien populaire.
Vous pouvez donc vous imaginer l’agitation qui gagne Bruxelles à l’idée d’un référendum sur l’Europe en Hollande, une proposition soutenue désormais par le PVV et par le PS (merci à EU Observer pour le tuyau). Les électeurs Hollandais veulent avoir leur mot à dire au sujet du passif massif qui leur est imposé à cause de la crise de la zone Euro. Après avoir été les principaux bénéficiaires nets des dépenses de l’UE jusqu’à la moitié des années 90, ils sont maintenant, par habitant, parmi les plus gros contributeurs.
La plupart des politiciens hollandais voient avec horreur la perpective de consulter leur électorat. Comme leurs alter egos ailleurs dans l’UE, ils se considèrent comme qualifiés à gouverner par leur expertise plutôt que par les urnes. L’écrivain anglo-hollandais Ian Buruma appelle les élites hollandaises « de regenten » par référence aux fastidieux oligarques qui contrôlaient la république jusqu’à la fin du XVIIIème siècle.
Les eurocrates, eux aussi, sont déterminés à éviter un autre plébiscite hollandais. Ils se rappellent que les tranquilles Hollandais ont rejeté la constitution Européenne par un colossal 62% (précision inutile, Bruxelles a ignoré ce vote, est a continué son avancée sur la base de ce que j’appelle l’impératif Brechtien de l’UE : « ne serait-il pas plus facile de dissoudre le peuple et d’en élire un autre à la place? »). Si on autorisait les hollandais à voter, quelques uns de leur voisins pourraient commencer à s’agiter. Les électeurs Britanniques pourraient demander pourquoi la Hollande serait autorisée à voter sur le futur de la Grande Bretagne.
Tôt ou tard, il faudra un plébiscite sur l’UE au Royaume-Uni. J’espère que nos principaux politiciens vont anticiper cette demande : ils en seraient dignement récompensés. Au passage, nombreux sont les lecteurs qui me demandent combien de personnes ont signé la promesse, qui exige une telle consultation. Plus de 30.000 à ce stade.
Un article repris du blog de Daniel Hannan hébergé par le Telegraph, avec l’aimable autorisation se son auteur.