Ce soir, finale de l’émission Masterchef sur TF1. 4 finalistes pour remporter les 100 000 euros et changer de vie. Je ne regarde jamais TF1, même pas pour le JT. Mais là, Masterchef m’a bien piégé. Je zappais sur l’émission, il y a quelques mois (elle a commencé au mois d’août) et restais subjuguée par la folie malsaine du programme. Des petits gars, au capital sympathie bien casté, qui se faisaient engueuler par trois hurluberlus. Un jury présenté comme les dieux de la cuisine, et le soi-disant ponte de la critique gastronomique. « Steve ! Vous ne savez pas faire cuire un œuf et vous comptez devenir Masterchef ? Non mais vous perdez la tête Steve ! » et le candidat de pleurnicher sur ses coquilles. « Vous osez nous servir un plat pareil Mylène ? Vous vous foutez de nous ? J’ai honte pour vous ! » et l’apprentie cuisinière de renifler dans son tablier. L’ambiance était exécrable. Puis la curiosité malsaine me fait regarder une deuxième émission, quelques semaines plus tard. Lequel va s’en sortir avec le découpage de l’anguille ou le roulage de sushis ? Je me prends au jeu et peste compte les trois grossiers personnages qui fourrent leur nez dans tous les plats des candidats et lancent des regards noirs comme des mauvais acteurs à chaque bouchée. Je m’entiche de Cyril, le plus sensible de tous qui pleure à chaque cuillère plantée dans son assiette. Je me surprends à allumer la première chaîne le jeudi soir vers 20h50… Plus les semaines passent, plus les petits cuistots sont sous pression. Chaque semaine, on élimine les auteurs de purée cramée ou de mayonnaise granuleuse. J’hallucine sur le manque de recul des candidats, victimes à l’unanimité du syndrome de Stockholm. « Le jury a raison, j’ai été médiocre. Mon plat n’est pas digne d’eux. » On est en pleine scène SM, le fouet a juste changé d’aspect. L’émission prend des tournures de plus en plus perverses : 45 minutes pour concocter un plat de restaurant, 3 min pour découvrir les ingrédients d’une paella, celui qui ne sait pas s’assoit sur le siège éjectable. Ça chauffe dans les marmites, ça boue dans les cuisines et la mayonnaise prend. Je regarde presque tous les jeudis Cyril se flageller lorsqu’il n’a pas su faire cuire son risotto et Romain se prendre une rouste monumentale car il a trop poivré. On est en pleine 3e dimension. Je sais que je regarde une émission absurde mais je continue. Les étapes se succèdent, les éliminations sont rudes et injustes. 100 000 euros sous le nez à cause d’un poil dans la soupe ! Viré à cause d’un hareng mal découpé. Masterchef est une émission de dingue, un jeu à la con, un programme bête et méchant où les candidats se mettent la rate au court-bouillon à chaque défi et le pire c’est que j’aime ça…
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