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Dark Reign hors-série : the List #1

Par Vance @Great_Wenceslas

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Cinq épisodes parus aux éditions Panini en mai 2010

Résumé : Norman Osborn est à présent aux commandes du H.A.M.M.E.R., l’agence de sécurité internationale remplaçante du S.H.I.E.L.D. ; il est également le leader officiel des Vengeurs. Autant dire qu’il est le maître du monde. Pourtant, il n’est guère satisfait : sa psyché le tourmente, car il est persuadé que l’un de ses anciens (ou nouveaux) ennemis fera tout pour l’empêcher de jouir de cette position privilégiée. Il a donc dressé une liste des individus à éliminer…

Une chronique de Vance

Alors que la période « Dark Reign » s’apprête à céder la place à l’événement Siege, on se préoccupe des exigences d’Osborn, leader psychotique et paranoïaque, dont les projets sont constamment contrecarrés par ceux qui l’ont connu à l’époque où il était le Bouffon Vert ou par d’autres qui ont été témoins de ses agissements despotiques et de son comportement cruel. Malgré le prestige dont il jouit auprès de la population (qui le voit toujours comme le sauveur du monde après qu’il a éliminé la reine Skrull) et le soutien des instances gouvernementales, sa position demeure fragile car perpétuellement contestée : les anciens Vengeurs lui tiennent tête, Tony Stark est en cavale avec des secrets capitaux, Nick Fury lui fait la nique, les jeunes de l’Initiative se sont rebellés et il ne s’est sorti de sa cuisante défaite face aux X-Men que par une pirouette politique. Du coup, son amour-propre en pâtit et son orgueil n’accepte pas ces déconvenues (voire déculottées !) – et voici que son esprit tourmenté commence doucement à montrer des signes de déséquilibre (à observer dans la série Dark Reign).

Ces épisodes étaient l’occasion de le voir péter les plombs une bonne fois, alors qu’il s’apprête à recourir aux ressources illimitées dont il bénéficie afin d’éliminer tous ses rivaux. Une occasion rêvée d’assister à une défaite annoncée – car, il faut bien l’avouer, le bonhomme a tout de la tête à claque de classe mondiale, à commencer par sa coupe de cheveux, sujet de railleries constantes.

Le premier album commence, en effet, très fort. D’abord, on a Clint Barton qui décide de son propre chef de buter Osborn. Ses collègues Vengeurs cherchent (à mi-voix) à l’en empêcher mais le bougre fait preuve d’ingéniosité et de suite dans les idées. Récit mouvementé et haletant signé par un Bendis en grande forme.

Celui des Secret Warriors (le groupe occulte dirigé par Fury) joue la carte des secrets, complots et manipulations, réussissant le pari de retourner un précédent épisode où l’on voyait Osborn abattre Fury (puis déchanter parce que ce n’était qu’un leurre). Il est clair que pour Hickman, au scénario, malgré tous ses moyens, Norman ne parviendra jamais à égaler la vista et le sens de l’entourloupe de l’ex-leader du S.H.I.E.L.D., toujours aussi charismatique. Une grande cuvée, qui annonce des suites à fortes répercussions.

Dark Reign Punisher the List #1


Le sommet est atteint par l’épisode du Punisher, dont Osborn cherche à se débarrasser depuis qu’il s’est acharné à lui mettre des bâtons dans les roues – et qu’il s’est évadé alors qu’il croyait le tenir ; difficile d’admettre qu’un homme seul, sans superpouvoirs, puisse échapper à tous ses Vengeurs ! Là, c’est à une véritable chasse à l’homme à laquelle on assiste, une traque – et qui de mieux pour ce job que Daken, l’impitoyable fils de Wolverine ? Rick Remender signe un script très rythmé, sanglant et brutal magnifiquement rendu par le retour d’un grand John Romita Jr. Et quelle fin !

On a droit ensuite à deux petits épisodes de Wolverine. Le premier implique l’ancien projet Arme Plus, dont est issu Wolverine mais aussi un certain Fantomex. L’histoire est intéressante mais terriblement banale, et manque sérieusement de punch, sans doute à cause d’un second degré qui trahit sans doute le manque de portée du scénario. Mais les répliques sont drôles et ça bastonne sec. L’épisode suivant est sans intérêt, uniquement destiné à explorer le caractère de Logan, mettant en balance ses valeurs et sa bestialité. Le dessin façon manga n’arrange rien.


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