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Femmes de l'Autremonde, Tome 1 : Morsure de Kelley ARMSTRONG

Publié le 05 novembre 2010 par Melisende
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Femmes de l'Autremonde,
Tome 1 : Morsure

de
Kelley ARMSTRONG(Baby Challenge Bit-Lit - 6/20,
Défi En Attendant Noël - 265/220)
 
Milady,
2009, p. 536
Première Publication : 2001

Kelley Armstrong est une écrivaine de fantasy et scénariste canadienne née en 1968. Elle a publié onze romans à ce jour dans l'univers Autremonde destinés aux adultes, ainsi que trois autres dans la série Darkest Powers, destinée aux jeunes adultes.


Les Autres Tomes de
Femmes de l'Autremonde :

- Tome 2 : Capture -
- Tome 3 : Magie de pacotille -
- Tome 4 : Magie d'entreprise -
- Tome 5 : Hantise -


Résumé de quatrième de couverture :

            Elena Michaels est un loup-garou et la seule femelle de son espèce. Voilà qui n'est déjà pas banal. Mais en plus, elle fait tout ce qu'elle peut pour être normale. Elle voudrait une vie ordinaire, sans ses désirs inhumains, sa sauvagerie, sa faim et ses instincts de chasseuse.
            Mais la Meute fait appel à elle. Enfreignant les lois du clan, des déviants menacent de dévoiler leur existence. Elena obtempère, car la loyauté du sang ne se discute pas. Et au cours de son combat, elle découvrira sa vraie nature...

Avis personnel :
   
           
Femmes de l’Autremonde est une saga bit-lit qui fait moins de bruit que d’autres et sans Livraddict et l’outil Bibliomania, je crois que je serais passée à côté… C’est dans le colis envoyé au mois d’août par Matilda que j’ai trouvé ce premier volet (et tant d’autres ouvrages, rappelez-vous !) et je la remercie une nouvelle fois pour cette énorme surprise !
            Morsure est donc le premier tome d’un cycle qui semble compter pas mal d’opus (onze si je suis bien informée), cinq étant d’ores et déjà édités en France, chez Bragelonne et Milady.
            J’ai terminé cette lecture il y a quelques jours déjà. Je voulais laisser décanter un peu mes idées avant de me lancer dans la rédaction de ce billet (chose que je fais toujours, pour avoir l’esprit plus clair et plus « objectif ») mais j’avoue que l’entreprise est, aujourd’hui, difficile. J’ai tourné la dernière page en me disant : « Oui, c’était une bonne lecture, avec de bons moments, mais sans plus ». Après quelques jours, je pensais avoir trouvé le ou les éléments qui expliquaient ce manque d’enthousiasme, mais finalement, non. Pourtant, il y a de très bonnes choses dans ce premier volet, et, objectivement, peu de mauvaises choses ; mais je ne sais pas, je n’ai pas « vibré ». Le premier tome de La Communauté du Sud, par exemple, était peut-être bien moins bon au niveau de la « qualité littéraire », mais j’étais plus « dedans » à ce moment-là. Serais-je en train de faire une overdose de bit-lit ou n’était-ce simplement pas le meilleur moment ? Ceci dit, je suis tout de même curieuse de lire la suite, à l’occasion, j’y trouverai peut-être l’élément déclencheur d’une nouvelle passion !
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Elena, la trentaine, tente tant bien que mal de vivre, depuis un peu plus d’un an, une vie normale (à Toronto, au Canada), avec un travail normal, un petit ami normal (Philippe, un homme adorable et très patient) et des habitudes normales (excepté le fait d’aller au courir au milieu des bois au milieu de la nuit !)… et pourtant, Elena n’a rien de « normal » ! Depuis une dizaine d’années, elle est un loup-garou, et pas n’importe lequel, le seul loup-garou femelle de la planète ! Autant dire que sa situation n’est pas à envier ! Sa nouvelle routine vole subitement en éclat lorsque l’alpha de son ancienne meute la contacte pour une urgence. N’ayant pas le choix, elle doit quitter sa petite vie d’humaine sans histoire, pour rejoindre la grande demeure « familiale » (dans l’état de New-York) et les loups-garous qu’elle a quittées plusieurs mois auparavant… Ses anciens compagnons font appel à Elena, car c’est elle qui a le flair le plus développé et qui s’occupait de certains dossiers « confidentiels », les années précédentes… La meute a besoin d’elle pour mener une enquête de la plus haute importance : des cadavres déchiquetés d’humains sont déposés sur le territoire de la meute, et certains de ses membres sont assassinés… Qui est derrière tout ça ? Le ou les assassins connaissent bien les habitudes des loups-garous, leurs lois et leurs conséquences… et s’il(s) étai(en)t lui (eux) aussi des créatures hybrides ? Et plus important, quel est son(leur) objectif final ?
            Elena est une héroïne surprenante. Elle est dans une situation très particulière étant non seulement la seule femelle loup-garou au monde mais n’ayant, en plus, jamais vraiment accepté cet état. Mordue une dizaine d’années auparavant, elle a accumulé une rancœur et une colère envers celui qui l’a transformée. Elle lui en veut et finalement, s’en veut à elle-même. Elle a un caractère fort, emporté et la plupart du temps incontrôlable. Ses réactions en deviennent parfois assez étonnantes et même stupides de temps en temps, n’ayons pas peur des mots. Même si sa détresse, sa quête d’identité a su me toucher à quelques moments ; je suis restée, la plupart du temps, assez étrangère à ses aventures. Pourtant, elle est la narratrice, la première personne du singulier aurait pu m’aider et m’apporter un peu plus d’empathie, mais non. C’est bien dommage.
            Près d’elle et du côté des personnages « principaux », on retrouve Clayton (surnommé Clay), un loup-garou aux boucles blondes qui, malgré son petit gabarit, se révèle être un des lycanthropes les plus dangereux de sa génération… Il est lui aussi complètement incontrôlable, coléreux, capricieux… très animal ! Il est surtout connu pour ses talents en matière de torture et, au fil des années, s’est fait une réputation de bourreau impitoyable. C’est lui qui représente ici le beau « mâle », vous savez, dans toutes les séries bit-lit, il y a au moins un beau mâle qui fait craquer toutes les lectrices… Et bien, là encore, la mayonnaise n’a pas pris avec moi. Clay, malgré son côté « bad boy » (et pourtant, habituellement, j’aime ça !) intouchable, m’a laissée… de marbre ! Encore une fois : quel dommage !
            Jeremy est le troisième personnage « principal » de ce premier volet, c’est l’alpha de la meute, un père pour tous les loups-garous de la famille : aussi affectueux que sévère… J’ai apprécié cette figure, et j’espère qu’elle sera un peu plus développée par la suite. Et du côté des personnages « secondaires », on peut noter les autres loups-garous de la meute, notamment Nick qui m’a fait l’effet d’être un grand benêt gentil mais suiveur… Chez les « méchants » (bon oui, vous l’aurez compris, ils sont plusieurs !), j’ai aimé la plupart de leur personnalité (ils sont cyniques, angoissants, charismatiques…) mais encore une fois, je n’ai pas complètement « accroché ». Je serais d’ailleurs incapable de donner le nom du grand « chef »…
            Dans ce premier tome, Kelley Armstrong nous apprend que les loups-garous sont en fait très peu nombreux dans le monde (une trentaine tout au plus). Il existe une meute principale (dans l’état de New-York) avec à sa tête Jeremy et tous les loups-garous qui n’appartiennent pas à ce clan, sont appelés des « cabots ». Ces derniers voyagent beaucoup, ils ne restent jamais longtemps au même endroit car se laissent aller à tous leurs instincts, le meurtre en premier lieu. La meute se doit de les surveiller et de les éliminer au cas où l’envie leur prendrait de faire un peu trop parler d’eux et de mettre en danger leur grand secret commun. J’ai bien aimé cette idée de hiérarchie (qu’on retrouve un peu dans Mercy Thompson de Patricia Briggs) avec la meute qui doit protéger ses arrières et « forme » donc certains de ses membres à des tâches spécifiques. Elena étant celle qui tenait les dossiers concernant les différents cabots. En revanche, l’auteure ne parle ici que de loups-garous, alors, est-ce que dans l’univers qu’elle a créé, il y a d’autres créatures non humaines ? Des vampires par exemple, des sorcières, des changeurs ? Aucun indice n’est donné (ou alors je suis passée à côté, ce qui est largement envisageable !) et c’est aussi un des points qui me pousse à lire la suite, juste pour voir !
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S’il y a bien une chose qui m’a surprise lorsque j’ai commencé cette lecture, c’est l’épaisseur de ce livre de poche, et la taille de la police ! Alors que Patricia Briggs, L.K. Hamilton, Charlaine Harris ou encore Tanya Huff, m’avaient habituée à des tomes plutôt courts (environ 300 pages) avec une police de caractère assez large ; je me suis retrouvée ici avec un pavé de plus de 500 pages et une écriture toute petite ! Et oui, ce qui différencie beaucoup Kelley Armstrong de ces compatriotes auteures de bit-lit (du moins celles que j’ai lues), c’est le développement des idées, des scènes ; et c’est peut-être parfois un peu trop, certaines descriptions étant un peu redondantes et longuettes (lorsqu’elle se transforme pour courir dans la forêt, par exemple).
            Ceci dit, cela offre une atmosphère particulière, car on ressent assez bien les choses. Les descriptions sont bien menées dans l’ensemble (même si parfois longues) et sont précises voire même un peu « gores » (vous savez, comme dans la série Bones, quand on découvre un cadavre, là c’est pareil, sauf qu’on imagine !). Il y a quelques scènes hot, que j’ai trouvées un peu « maladroites », mais comme je n’ai pas tellement accroché aux personnages principaux, ceci explique peut-être cela ; dans tous les cas, elles ne sont ni trop longues ni en trop grand nombre, alors ça passe bien. J’ai apprécié le fait que les dialogues ne soient pas en surnombre (je ne me suis toujours pas remise de cette constatation chez Hamilton) et apportent une touche d’humour : les joutes verbales entre Elena et Clayton étant parfois croustillantes.
            En revanche, il y a quelque chose qui m’a un petit peu surprise, dans la forme : ce sont les chapitres. Bon, ils sont courts, là n’est pas le problème. En revanche, ils ne sont pas numérotés, mais portent des petits titres censés être « explicites », et là, je trouve ça, pardonnez-moi, mais un peu ridicule. Exemples : « Intrusion », « Chaos », « Chagrin », « Piste », « Méfiance », « Conviction », « Découverte »,… Je sais pas, je trouve ça… bizarre ! Enfin bon, ce n’est qu’un détail après tout, mais j’avais envie de le relever !
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            Bref. Je me relis, et je me trouve assez négative (mais c’est toujours plus facile de développer les points négatifs, à mon goût) et pourtant, j’ai passé un bon moment de lecture. Je n’ai pas été emportée, Elena ne m’a pas plus touchée que ça, Clayton ne m’a pas fait vibrer, l’enquête, même si elle est intéressante, ne m’a pas plus surprise que ça… mais j’ai trouvé cette lecture agréable. J’ai été surprise par la forme, parfois un peu ennuyée face à quelques descriptions redondantes, mais je salue tout de même le style de l’auteure (la traduction plutôt), car l’ensemble est assez travaillé et mérite qu’on s’y attarde. Merci, une nouvelle fois, à la génialissime Matilda ! Et, pour toutes les raisons citées ci-dessus, j’ai bien envie de découvrir la suite et j’espère bien, avec ce deuxième essai, avoir le déclic, trouver le petit truc qui fait que, vibrer et avoir un beau coup de cœur ! Affaire à suivre ! Les Petits [ + ] :La « mythologie » concernant les loups-garous est intéressante, plutôt originale, et travaillée ; je demande à en apprendre plus ! Les personnalités sont bien travaillées, complexes, pas manichéennes pour un sous ; ça fait plaisir ! La relation ambigüe, difficile, complexe entre Elena et Clayton… on en apprend plus au fil des pages ! Un petit pavé pour ce premier tome : les descriptions (précises) et les dialogues (avec une touche d’humour) sont équilibrés et bien amenés. Je ne l’ai pas encore dit, mais je trouve l’illustration de couverture (pourtant simple), magnifique ! Les Petits [ - ] : Je suis restée un peu trop étrangère face aux évènements, c’est dommage. Je n’ai pas été particulièrement touchée par l’héroïne ou par le beau « mâle » de ce premier opus ; encore une fois, c’est dommage. Quelques passages un peu longuets (descriptions de courses dans la forêt, par exemple).

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